Le Covid, l’état épidémique permanent

Sébastien Arnaud
12/05/2022


Toujours en circulation, le Covid devrait vraisemblablement connaitre des pics épidémiques plusieurs fois par an. Une perspective qui doit faire réfléchir les pouvoir publics sur le bien-fondé des restrictions strictes.



Creative Commons - Pixabay
Accalmie avant la tempête. Alors que nous nous apprêtons à ranger les masques dans les transports dans quelques jours, nous savons tous qu’il y aura un prochain épisode. « En a-t-on fini avec le Covid-19 ? Pour y répondre, la deuxième édition du sommet mondial sur la maladie, qui doit trouver des solutions pour mettre un terme à l’épidémie et se préparer aux menaces futures liées à la santé, a lieu ce jeudi 12 mai. Cette rencontre en visioconférence sera coprésidée par les Etats-Unis, l’Allemagne – actuellement à la tête du G7 –, l’Indonésie – à la tête du G20 –, le Sénégal – à la tête de l’Union africaine – et le Belize – à la tête de la Communauté caribéenne (Caricom) » rapporte L’Obs.
 
Mais même si les chiffres ont chuté en France, l’épidémie continue à circuler légèrement jusqu’au prochain pic. Il suffit de regarde à nouveau vers les pays qui nous ont annoncé les derniers variant pour s’en convaincre. « Ailleurs, la situation appelle à la prudence. En trois semaines, en Afrique du Sud, le nombre de personnes testées positives chaque jour est passé de 1 200 à 6 500. Si ces chiffres restent en dessous – et très loin – du pic de la vague précédente (plus de 20 000 cas quotidiens mi-décembre), l’augmentation est très rapide. Dans le même temps, le taux de positivité a atteint 25 %, contre 6 % il y a un mois. A force de circuler, Omicron a développé des sous-lignages : en Afrique du Sud, les variants BA.4 et BA.5 sont responsables de cette cinquième vague. Selon Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Louis de Paris, ces deux variants pourraient être jusqu’à 20 % plus transmissibles qu’Omicron, largement majoritaire en France, et échapper davantage à l’immunité » appuie le magazine.
 
Avant le prochain pic nous avons quelques semaines voire mois devant nous. Peut-être l’occasion, qui sait, de retenir les leçons des dernières vagues pour fixer des curseurs de restrictions liés aux niveaux d’hospitalisation.