Laurent Wauquiez veut faire de l’écologie, mais pas comme l'Elysée

26/01/2018


Dans un long article paru dans l’Express, le patron des Républicains explique qu’il veut « moderniser le logiciel » de la droite, notamment sur la question de l’environnement. Pour l’heure, Laurent Wauquiez est resté discret sur les grands dossiers de l’écologie qui sont clivants au sein de chaque couleur politique.



L’écologie est partout, tous les partis savent qu’il est impossible de négliger ces questions. Mais quand c’est Laurent Wauquiez qui affirme que l’écologie est fondamentale, L’Express estime que le chef du parti Les Républicains « rêve de se peindre en vert ». Juste avant son passage à L’Emission politique, il expliquait au magazine qu’il voulait « moderniser le logiciel » de la droite, à l’image de « Tony Blair à son arrivée à la tête du New Labour ».

Le nouveau chef de la droite va-t-il faire de l’écologie un sujet clé de son camp politique. Il semble pour l’heure que ce ne soit pas la priorité. Avec un discours plus anti élite et anti parisien, Laurent Wauquiez, ne se prononce que timidement sur les sujets les plus clivants comme Notre-Dame-des-Landes ou les écotaxes pour le financement de la transition écologique. Alors que certains courants à droite estime que l’écologie est un sujet éminemment de droite parce que conservateur dans l’idée – à l’image d’un Philippe de Villiers qui a fait plusieurs sorties écologiques notamment en attaquant Notre-Dame-des-Landes - une autre partie des électeurs est plus dubitative en priorisant la performance économique.

Reste maintenant à observer comment le parti parvient à trouver un consensus sur le sujet. Maintenant que l’aile la plus pro business est partie du côté de la majorité présidentielle, la droite cherche à attaquer le gouvernement en jouant la carte élites parisiennes contre le reste de la France. En septembre dernier, quand il lance sa campagne pour la tête du parti de droite, Laurent Wauquiez avait fait la part belle au sujet : « Le retour de la droite, c’est une droite qui fasse siennes les questions d’écologies, dit-il dans son discours. Je ne crois pas à l’écologie de gauche qui ne repose que sur des normes, une écologie punitive qui croit que la préservation de l’environnement passe par le retour à la bougie. Mais nous devons porter une écologie positive, qui mise sur le progrès, l’innovation, par les projets et non par la contrainte. Il y a une écologie de droite à construire », reste à voir s’il peut rassembler un parti désunit autour ce sujet.