Labels, séparer le bon grain de l’ivraie

Sébastien Arnaud
09/09/2019


La multiplication des labels démontre leur utilité pour les entreprises qui cherchent à démontrer leur bonne foi dans leur engagement. Mais dans le domaine, c’est en misant sur les plus exigeants que l’on peut obtenir l’effet escompté.



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Les labels se multiplient sans que l’on puisse toujours savoir ce qu’ils représentent. Dans le domaine de la RSE, l’engagement doit être vérifiable facilement par les consommateurs et les actionnaires. La parole des responsables de la communication ne suffit pas. Elle doit être appuyée par un acteur extérieur fiable. C’est ici qu’entrent en jeu les associations ou sociétés spécialisées dans les labels ou normes. « L’entreprise dedemain sera forcément plus respectueuse de son environnement : c’est une demande croissante de ses salariés, des consommateurs, des actionnaires... D’où le foisonnement de standards censés guider grands groupes et PME sur ce long chemin. Entre la norme ISO 26 000, qui établit les grands principes du concept de responsabilité sociétale ainsi qu’une « méthode de mise en application », le label Lucie qui se veut la référence pour les PME, le label B Corp délivré par l’organisation à but non lucratif B Lab, les référentiels abondent » rapporte L’Opinion.
 
Plutôt que d’aller chercher un label très spécialisé ou plus laxiste, les entreprises ont tout intérêt à miser sur les mieux identifiés par le public. De ce point de vue B Corp est un exemple en la matière, d’autant qu’il est connu à l’international. Mais avec les normes ISO ou le label Lucie pour les PME, les entreprises envoient également un signal sérieux aux analystes sérieux en la matière. « Etre bien noté par Vigeo Eiris (récemment rachetée par Moody’s), EthiFinance, Sustain Analytics ou Oekom Research devient incontournable pour recruter et motiver les millenials. Et c’est un passage obligé pour intégrer les fonds d’investissement dédiés aux organisations les plus vertueuses. Les patrons français l’ont bien compris » assure L’Opinion. Reste maintenant à s’appuyer sur les organismes les plus indépendants pour donner confiance au grand public. De ce point de vue, le statut d’organisation non lucrative de B Lan donne un avantage certain au label américain.