La qualité de l’air au bureau en question

11/12/2014


L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) alerte sur le lieu de travail. D’après ses responsables, il est important de prendre au sérieux cette question qui est rarement bien étudiée.



« L'OQAI a dévoilé les premiers résultats du projet de recherche européen "Officair" qui a étudié, entre fin 2010 et 2014, les polluants présents dans l'air intérieur (aldéhydes, COV, ozone, particules fines PM 2,5…) et le confort (thermique, acoustique, visuel) de 167 immeubles de bureau - neufs ou réhabilités depuis moins de 10 ans -, dans 8 pays européens : Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas et Portugal » rapporte Actu-environnement.

Le bureau est le deuxième lieu où les Français passent le plus de temps (7 à 8 heures en moyenne). Pourtant, la qualité de l’air sur le lieu de travail est largement moins étudiée que celle du logement, soulignent les responsables de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI). En effet, rapporte le site spécialisé, « très peu d'études en matière de confort et de qualité de l'air intérieur des bureaux ont jusqu'ici été menées. Ce projet, soutenu par la Commission européenne, a réuni 13 partenaires dont le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) pour la France. Il a été coordonné par l'Université grecque de Macédoine Ouest. »

Plus de cigarettes mais toujours des produits toxiques

Depuis la suppression de la cigarette sur le lieu de travail, une véritable avancée a été enregistrée sur le lieu de travail. En revanche, souligne l’Observatoire relayé par Actu-environnement, d’autres types de produits toxiques sont présents sur le lieu de travail.
Parmi les risques, les appareils électroniques pourraient être « une source non négligeable de composés organiques volatils (COV), d'ozone et de particules fines et ultrafines. » Par ailleurs, les produits ménagers et les systèmes de ventilation vétustes peuvent constituer un environnement mauvais pour la santé.

L’Observatoire met en avant la nécessité de conduire des enquêtes de terrain pour établir les différents niveaux de pollution dans ces lieux de travail. Selon les résultats de ces enquêtes débutées en juin 2013, des mesures plus concrètes seront présentées et « une phase 2 de la campagne pourrait avoir lieu en 2016 ou 2017 intégrant des mesures plus complètes, couvrant une semaine de travail : particules, fibres, COV et aldéhydes, ozone, allergènes d'animaux domestiques, contaminations fongique et bactérienne, débits d'air extrait, niveau de bruit et niveau d'éclairage. »