Le 19 juillet 2012, la Commision européenne a fait un geste significatif en faveur d’une gestion durable des ressources halieutiques du territoire européen. Elle a en effet présenté une série de mesures destinée à réglementer plus étroitement la pêche en eaux profondes dans l’océan Atlantique Nord-Est. Il est ainsi notamment prévu que les bateaux exclusivement destinés à la pêche en eaux profondes seront progressivement interdits.
La Commission ne souhaite pas interdire la pêche de poisson d’eaux profondes, mais en encadrer très fermement la pratique. Sous les deux ans consécutifs à l’adoption du texte, les pêcheries européennes ne pourront ainsi attraper ce type de poisson qu’à titre de prise accessoire. La mesure est catégorique, mais justifiée selon la commission.
Selon cette dernière en effet, « l’impact d’une élimination progressive des chaluts de fond et filets maillants de fond », destinés exclusivement à la pêche en eaux profondes, « reste limité » sur le plan économique. Il s’agit là d’interdire progressivement une technique de pêche aux conséquences présentées comme dévastatrices pour les fonds marins. Mais si le poids économique de ce type de pêche en eaux profondes est considéré comme faible par les pouvoirs publics, la mesure n’en suscite pas moins la colère des pêcheurs français, portugais et espagnols qui comptent parmi les principes représentants de cette activité.
Il est vrai que la décision de la Commision peut apparaître quelque peu précipitée. Elle intervient en effet avant même que le projet DEEPFISHMAN lancé en avril 2009 ne délivre ses conclusions. Ce projet scientifique a en effet pour but d’évaluer les stocks et les niveaux de pêche durable pour chacune des espèces de poissons d’eaux profondes présentes dans l’Atlantique Nord Est. Ces recherches auraient en toute logique pu constituer le fondement d’une décision de la Commission, mais celle-ci a choisi de lui préférer le principe de précaution.
Le maintien de l’exploitation des ressources halieutiques à un niveau durable est un enjeu économique et environnemental majeur pour les pays de l’Union européenne. Face au risque d’épuisement des principales zones de pêche de l’Atlantique Nord Est, il peut être tentant de voir la pêche en eaux profondes comme une alternative avantageuse. Ce type de pêche demeure assez traditionnelle en Europe et notamment pour les pays méditerranée ; elle est en outre peu pratiquée. La Commission européenne a néanmoins pris position à l’encontre de son développement, préférant statuer en faveur de son interdiction à terme dans les eaux de l’Atlantique Nord Est. Si la décision a pu être saluée pour son respect du principe de précaution, sa légitimité pourrait à l’avenir pâtir des conclusions de la recherche sur l’état des réserves halieutiques. Compte tenu de cette incertitude et de l'incompréhension des pêcheurs concernés par l’interdiction en devenir, nul doute que le débat sur la pêche en eaux profondes restera ouvert au moins jusqu’à la fin de l’été 2012, période à laquelle les scientifiques du projet DEEPFISHMAN rendront leurs conclusions.
La Commission ne souhaite pas interdire la pêche de poisson d’eaux profondes, mais en encadrer très fermement la pratique. Sous les deux ans consécutifs à l’adoption du texte, les pêcheries européennes ne pourront ainsi attraper ce type de poisson qu’à titre de prise accessoire. La mesure est catégorique, mais justifiée selon la commission.
Selon cette dernière en effet, « l’impact d’une élimination progressive des chaluts de fond et filets maillants de fond », destinés exclusivement à la pêche en eaux profondes, « reste limité » sur le plan économique. Il s’agit là d’interdire progressivement une technique de pêche aux conséquences présentées comme dévastatrices pour les fonds marins. Mais si le poids économique de ce type de pêche en eaux profondes est considéré comme faible par les pouvoirs publics, la mesure n’en suscite pas moins la colère des pêcheurs français, portugais et espagnols qui comptent parmi les principes représentants de cette activité.
Il est vrai que la décision de la Commision peut apparaître quelque peu précipitée. Elle intervient en effet avant même que le projet DEEPFISHMAN lancé en avril 2009 ne délivre ses conclusions. Ce projet scientifique a en effet pour but d’évaluer les stocks et les niveaux de pêche durable pour chacune des espèces de poissons d’eaux profondes présentes dans l’Atlantique Nord Est. Ces recherches auraient en toute logique pu constituer le fondement d’une décision de la Commission, mais celle-ci a choisi de lui préférer le principe de précaution.
Le maintien de l’exploitation des ressources halieutiques à un niveau durable est un enjeu économique et environnemental majeur pour les pays de l’Union européenne. Face au risque d’épuisement des principales zones de pêche de l’Atlantique Nord Est, il peut être tentant de voir la pêche en eaux profondes comme une alternative avantageuse. Ce type de pêche demeure assez traditionnelle en Europe et notamment pour les pays méditerranée ; elle est en outre peu pratiquée. La Commission européenne a néanmoins pris position à l’encontre de son développement, préférant statuer en faveur de son interdiction à terme dans les eaux de l’Atlantique Nord Est. Si la décision a pu être saluée pour son respect du principe de précaution, sa légitimité pourrait à l’avenir pâtir des conclusions de la recherche sur l’état des réserves halieutiques. Compte tenu de cette incertitude et de l'incompréhension des pêcheurs concernés par l’interdiction en devenir, nul doute que le débat sur la pêche en eaux profondes restera ouvert au moins jusqu’à la fin de l’été 2012, période à laquelle les scientifiques du projet DEEPFISHMAN rendront leurs conclusions.