La feuille de route écologique du gouvernement dévoilée

05/02/2015


Manuel Valls et Ségolène Royal ont dévoilé la feuille de route écologique de l’environnement : pastilles vertes et primes contre les vieux diesel, suppression des aides à l’export des centrales charbons. Les ONG et élus écologistes sont satisfaits mais préviennent qu’ils vont surveiller le passage à l’acte. Le gouvernement peut savourer ces brefs moments de consensus.



Mission accomplie par le gouvernement. En plaçant l’écologie et l’environnement en tête des préoccupations du gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls et sa ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, cherchaient à rassembler à la veille de la Conférence de l’environnement. Pour Manuel Valls, dont l’arrivée à Matignon correspond au départ des écologistes, c’était un défi de taille (voir notre article).
 
Les deux représentants du gouvernement ont présenté une liste de projets qui visent à montrer la direction que le pays veut prendre dans le domaine de l’environnement. Cette « feuille de route écologique » inclue notamment le lancement de pastilles indiquant les degrés d’émissions des véhicules et de primes pour faire disparaître de la circulation les vieux diesels. Autre grande mesure, la suppression des très controversées aides à l’export des centrales à charbon.

Bon accueil des militants et élus écologistes

Ces mesures ont été dans l’ensemble saluées par les élus écologistes qui avaient affirmé qu’ils seraient très vigilants quand aux annonces du gouvernement. De leur côté les ONG ont aussi salué l’ambition gouvernementale. A propos des suppressions des aides à l’export, le Réseau action climat (RAC), fédération d’associations, s’est déclaré satisfait : « C'est une bonne nouvelle si elle s'applique immédiatement. »
 
Le gouvernement peut savourer ces brefs moments de soutien des acteurs et militants écologistes. Les réactions des industriels du charbon devraient vite avoir lieu alors que l’on ressent déjà le retour de la défiance des associations. Défiance que Benoit Hartmann de la fédération Franc Nature Environnement (FNE) exprime en reprochant à la France de ne pas aller plus loin que l’Europe sur certains types d’insecticides. Selon lui, sur ce sujet et « sur beaucoup d'autres points, on a un catalogue de mesures mais pas de financement ni de calendrier. »