La facturation heures pleines et heures creuses de moins en moins avantageuse

09/12/2020


L’évolution des habitudes de consommation et les offres EDF rendent moins intéressant l’utilisation des heures creuses par les consommateurs.



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Viser les heures creuses pour faire baisser la facture d’électricité ne porte plus de fruits. Un article publié par Actu.fr  montre en effet comment l’évolution des prix réglementés et nos habitudes de consommation ont changé la donne. « Censé nous faire réaliser des économies, l’abonnement heures pleines / heures creuses pour la consommation d’électricité ne serait finalement plus si rentable que ça. Pire, il serait même plus cher au final, avec une surfacturation totale estimée au niveau national à 450 millions d’euros. C’est en moyenne 30 à 50 euros par an et par abonné » explique le site d’informations locales.

Depuis 2015, l’écart entre les prix a diminué considérablement. Désormais l’écart varie entre 0,1344 euro par kWh et 0,1798 kWh. « En 2019, les tarifs réglementés de vente concernaient 77% des consommateurs particuliers, dits « résidentiels », selon le ministère de l’Écologie, les autres ayant opté pour des fournisseurs alternatifs proposant des offres de marché non encadrées par l’État » ajoute Actu.fr.

L’efficacité énergétique des appareils électroménagers explique aussi pourquoi l’utilisation heures creuses / heures pleines est de moins en moins intéressante. Lave-linge et lave-vaisselle utilisent de moins en moins d’électricité tandis qu’en journée les appareils énergivores se sont multipliés. « A l’inverse, de plus en plus d’appareils électriques sont utilisés en journée, là où en HP/HC, le prix est plus cher : écrans, ordinateurs, appareils électroniques de cuisine, de sport… sans parler du chauffage électrique… dans un contexte de développement durable du télétravail. Par conséquent, il est de plus en plus difficile pour un foyer lambda de décaler une part significative de sa consommation en heures creusesOr, pour être rentable, la répartition de la consommation doit être équilibrée, entre des heures pleines plus chères et des heures creuses à moindre coût » poursuit l’article. Et d’expliquer, en s’appuyant sur l’analyse du Médiateur de l’Énergie, que pour obtenir un impact sur la facture il faudrait que 30% de l’électricité soit consommée en heures creuses.