La diminution de l’épargne salariale en Europe est de mauvais augure

18/05/2015


Signe de l’engagement d’une entreprise pour ses salariés, l’épargne salariale est en diminution pour la troisième année consécutive en Europe. L’intéressement des salariés est pourtant un levier de premier choix et une composante de la RSE.



D’après les chiffres publiés par la Fédération européenne de l’actionnariat salarié (FEAS) et la société Eres, le nombre d’actionnaires salariés en Europe continentale a diminué pour la troisième année consécutive. Plus étonnant encore, « alors que le nombre d'actionnaires salariés augmentait de 200.000 personnes (+8%) outre-Manche entre 2011 et 2014, il diminuait de 500.000 personnes (-8%)  en Europe continentale au cours de la même période » lit-on sur le site de l’AGEFI (Agence économique et financière).

L’épargne salariale est une composante de la RSE explique le spécialiste Amundi. En effet, explique sur son site l’entreprise de gestion d’actifs, « la pratique de la RSE est un moyen de s’adapter aux attentes des « parties prenantes » dont les salariés. C’est en l’occurrence une réponse à « l’évolution de la demande sociale ». »

La France plutôt bonne élève

Dans ce recul généralisé, l’Agence économique et financière note que la France ne fait pas partie des plus mauvais élèves. Au contraire l'Hexagone serait « de loin, le pays européen le plus adepte d'actionnariat salarié. Le pourcentage d'entreprises ayant un plan collectif y reste très élevé, à 80% en 2014. Cependant, si le nombre d'actionnaires salariés français a bondi de plus de 33% entre 2007 et 2014, il a diminué de 3,5% entre 2011 et 2014, à 3,5 millions (dans les plus grandes sociétés). Par ailleurs, à 44,4% en 2014, la part des salariés actionnaires par rapport au nombre total de salariés est en baisse régulière depuis 2011 (où elle était à 50%). »

Pour expliquer cette tendance Marc Mathieu, le représentant de la FEAS cité par l’AGEFI, met en avant la hausse du forfait social et la suppression l’année passée de l’obligation pour l’Etat de réserver 10% des titres d’une entreprise qu’il cède aux salariés.

Lire ici dans son intégralité l’article de l’AGEFI