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Mieux vaut tard que jamais. La Commission européenne assume désormais d’avoir une stratégie industrielle. Il aura fallu un épidémie mondiale et une guerre à ses portes pour que l’Union européenne réalise qu’elle a besoin d’indépendance dans les domaines stratégiques. « Après avoir, pendant des années, refusé même de l’envisager, l’Union européenne (UE) parle aujourd’hui de politique industrielle. La fusion avortée entre le français Alstom et l’allemand Siemens, en 2019, à la suite d’une décision de la Commission, et les débats sans fin sur l’opportunité de créer des « champions européens » semblent bien loin », résume Le Monde .
L’exécutif européen a détaillé jeudi 16 mars les contours de sa stratégie industrielle « à zéro émission ». « Il a été conçu dans le même esprit que le texte législatif sur les semi-conducteurs qu’elle a rendu public en février 2022 et qui est en cours d’examen par les Etats membres et le Parlement européen. La semaine dernière, Bruxelles avait, par ailleurs, annoncé une simplification des aides d’Etat pour ces secteurs d’avenir. Pour compléter cet édifice, l’exécutif communautaire a également présenté, jeudi, un projet de loi « sur les matières premières critiques » – celles-là même dont les industriels des technologies vertes ou du numérique ont tant besoin –, qui a pour objet d’assurer à l’UE une certaine autonomie dans ce domaine, alors qu’elle est très largement dépendante des pays tiers, au premier rang desquels la Chine », appuie le quotidien.
Ce réveil bien tardif est surprenant alors que depuis des décennies, nombre de voix sur le Vieux continent s’inquiète de voir partir en dehors des frontières européennes ou carrément disparaitre les capacités industrielles ou énergétiques. Et ce alors que la Chine et les Etats-Unis ont mis en place des plans ou des stratégies de protections commerciales visant justement à défendre leurs forces de productions et leurs innovations, mais aussi leurs approvisionnements.
Pour justifier ce changement brutal de stratégie, la Commission se focalise sur la transition énergétique et les secteurs en plein boom. « De même qu’elle prévoit de produire 20 % des semi-conducteurs sur son territoire d’ici à 2030, elle veut maintenant assurer 40 % de ses besoins en technologies vertes – panneaux solaires, éoliennes, batteries électriques, pompes à chaleur… – avec ses propres usines à cette même échéance. Sur ce marché qui, selon la Commission, devrait tripler pour représenter 600 milliards d’euros d’ici à 2030, elle souhaite compter. D’autant qu’il devrait encore croître : d’ici à 2050, le déploiement de renouvelables devrait quadrupler, l’utilisation de pompes à chaleur être multipliée par six et la production de véhicules électriques, par quinze », poursuit Le Monde.
L’exécutif européen a détaillé jeudi 16 mars les contours de sa stratégie industrielle « à zéro émission ». « Il a été conçu dans le même esprit que le texte législatif sur les semi-conducteurs qu’elle a rendu public en février 2022 et qui est en cours d’examen par les Etats membres et le Parlement européen. La semaine dernière, Bruxelles avait, par ailleurs, annoncé une simplification des aides d’Etat pour ces secteurs d’avenir. Pour compléter cet édifice, l’exécutif communautaire a également présenté, jeudi, un projet de loi « sur les matières premières critiques » – celles-là même dont les industriels des technologies vertes ou du numérique ont tant besoin –, qui a pour objet d’assurer à l’UE une certaine autonomie dans ce domaine, alors qu’elle est très largement dépendante des pays tiers, au premier rang desquels la Chine », appuie le quotidien.
Ce réveil bien tardif est surprenant alors que depuis des décennies, nombre de voix sur le Vieux continent s’inquiète de voir partir en dehors des frontières européennes ou carrément disparaitre les capacités industrielles ou énergétiques. Et ce alors que la Chine et les Etats-Unis ont mis en place des plans ou des stratégies de protections commerciales visant justement à défendre leurs forces de productions et leurs innovations, mais aussi leurs approvisionnements.
Pour justifier ce changement brutal de stratégie, la Commission se focalise sur la transition énergétique et les secteurs en plein boom. « De même qu’elle prévoit de produire 20 % des semi-conducteurs sur son territoire d’ici à 2030, elle veut maintenant assurer 40 % de ses besoins en technologies vertes – panneaux solaires, éoliennes, batteries électriques, pompes à chaleur… – avec ses propres usines à cette même échéance. Sur ce marché qui, selon la Commission, devrait tripler pour représenter 600 milliards d’euros d’ici à 2030, elle souhaite compter. D’autant qu’il devrait encore croître : d’ici à 2050, le déploiement de renouvelables devrait quadrupler, l’utilisation de pompes à chaleur être multipliée par six et la production de véhicules électriques, par quinze », poursuit Le Monde.