Depuis le 1er février et la prise de pouvoir par l’armée birmane, les répressions ont continué dans le pays. Une situation inquiétante que l’envoyée spéciale des Nations Unies pour le Myanmar, Christine Schraner a souligné. « Lors de consultations à huis-clos avec les membres du Conseil de sécurité, Mme Schraner Burgener a précisé que plus de 520 personnes ont été tuées depuis la prise de pouvoir par l'armée birmane le 1er février. « Je demande au Conseil d'examiner tous les outils disponibles pour entreprendre une action collective et faire ce qui est juste, ce que le peuple du Myanmar mérite et éviter une catastrophe multidimensionnelle au coeur de l'Asie », a dit Christine Schraner Burgener. Elle a dit craindre que la répression ne devienne plus sanglante « alors que le Commandant-en-chef semble déterminé à consolider sa prise de pouvoir illégale par la force » » rapporte l’ONU.
Notant que la plupart des pays n’ont pas de liens avec le pouvoir birman, c’est un message à peine voilé qui a été passé à la Chine : « Elle a regretté que l'armée birmane ait fermé ses portes à la plupart des pays du monde. « J'appelle ceux qui ont accès au Tatmadaw (l'armée birmane) à lui faire savoir à quel point ses actions ont porté atteinte à la réputation du pays, sont devenues une menace pour l'avenir de ses citoyens ainsi que pour la sécurité des pays voisins », a-t-elle dit. Selon l'envoyée de l'ONU, les chefs militaires birmans « ont clairement montré qu'ils n'étaient pas capables de gérer le pays ». « Il est de notre devoir d'aider à rétablir un régime civil sous l'autorité du gouvernement élu dirigé par le Président Win Myint et la Conseillère d'État, Aung San Suu Kyi ». » Qui ont été démis par l’armée.