Jeter un œil dans l’organisation des missions de paix de l’ONU suffit à balayer les soupçons de complot impérialiste. Car s’il existe un défaut inhérent à ces missions, mais incompatible avec une machination, c’est la lourdeur administrative et la recherche permanente d’équilibres nationaux. Et pourtant, principalement en Afrique, dans les lieux où elles sont déployées, les forces d’interposition de l’ONU sont régulièrement la cible d’attaques. Après la Centrafrique puis le Mali, c’est en République démocratique du Congo que des manifestations ont eu lieu pour critiquer la mission déployée avec un mandat du Conseil de sécurité.
Fin juillet, des manifestations ont en effet demandé le départ de la Mission des l’ONU pour la stabilisation de la RDC, la MONUSCO. Interrogé par un auditeur sur un suppposé agenda secret lors de son interview par Radio Olakpi le 28 juillet dernier, Khassim Diagne, le plus haut responsable onusien en RDC a répondu très directement aux accusations « La MONUSCO n'a aucun autre agenda en République démocratique du Congo, si ce n'est que le rétablissement de la paix. Il ne faut pas croire les manipulateurs, ils risquent d'atteindre leur objectif et c'est contreproductif pour tous ».
« M. Diagne a mis en garde contre la manipulation et invité la population à redoubler de vigilance : « Nous avons un ennemi dangereux et invisible. Il est temps de mutualiser les efforts pour le neutraliser et nous concentrer sur l'essentiel ». Le chef par intérim de la MONUSCO a en outre annoncé que la Mission maintient ses positions actuelles et continuera à appuyer le gouvernement congolais dans le rétablissement de la paix, dans la limite de son mandat. Il a également fait allusion à d'autres composantes civiles de la MONUSCO qui effectuent un travail de fond sur le terrain, avec divers partenaires de la société civile et des ONG » résume la MONUSCO dans un communiqué qui reprend les réponses de Khassim Diagne.