« L'Organisation mondiale de la santé, avec des milliers de ses employés, est en première ligne, soutenant les États membres et leurs sociétés, en particulier les plus vulnérables d'entre eux, avec des conseils, des formations, du matériel et des services vitaux concrets dans leur lutte contre le virus » a déclaré très diplomatiquement, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies.
Alors que les Etats-Unis sont frappés de plein fouet par le Covid-19 et que le pays risque bien d’être celui qui enregistre le plus important nombre de morts, Donald Trump a multiplié les charges contre l’OMS. « « S'il vous plaît, ne politisez pas le virus », a déclaré pour sa part mercredi le Directeur général de l'OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse à Genève. « Si vous ne voulez plus de sacs mortuaires, alors abstenez-vous de politiser (le virus) », a-t-il ajouté, appelant à « mettre en quarantaine la politisation du Covid-19 » » rapporte un communiqué des Nations Unies.
Mais si la ficelle politique est bien grosse derrière la charge de Donald Trump, il y a tout de même de véritables questions à poser sur la gestion de la crise. Et notamment les déclarations de l’organisation qui au début de la crise ont été très favorables à la Chine. « Depuis le début de l’épidémie, l’organisation onusienne n’a cessé de défendre la politique sanitaire chinoise. Elle a ainsi vanté « la réactivité chinoise », « le formidable leadership de Xi Jinping » et les « efforts de transparence de la Chine » alors qu’il est désormais presque acquis que Pékin a longtemps dissimulé l’importance de l’épidémie dans le pays. A l’inverse, l’OMS a regretté la décision américaine de fermer sa frontière avec la Chine dès le 31 janvier et n’hésite pas à fustiger la politique sanitaire, pourtant semble-t-il exemplaire, de Taiwan. En 2017, beaucoup avait vu la main de Pékin dans la nomination à la tête de l’OMS de Tedros Ghebreyesus, ministre des affaires étrangères d’Ethiopie, un pays sous forte influence chinoise » rappelle Le Journal international de la médecine.