Incendie de 800 hectares dans les Bouches-du-Rhône, la piste du mégot privilégiée

17/07/2017


Un immense incendie mobilise des centaines de pompiers et d’engins depuis la fin du week-end du 14 juillet. Près de 800 hectares ont été touchés par le feu. Les porte-paroles des gendarmes et des autorités locales estiment qu’il ne s’agit pas d’un geste criminel mais plutôt d’un mégot jeté dans la nature. Le fautif risque tout de même de l'emprisonnement et une forte amende.



ILD
La fumée du feu qui s’est déclaré près d’Aix-en-Provence était visible jusqu’à Marseille. L’incendie qui a débuté samedi 15 juillet après-midi a très vite pris une ampleur très inquiétante avec 800 hectares touchés. Pour protéger les zones d’habitation et limiter la propagation du feu, 800 pompiers et 200 engins ont été mis en branle.
 
Les pompiers du département ont publié plusieurs communiqués et sont actifs sur les réseaux sociaux pour prévenir la population du danger et des mesures de sécurité. Ils ont notamment appelé les habitants à redoubler de prudence, à rester chez eux et à ne pas utiliser leur voiture. Pour l’heure aucune victime n’est à déplorer grâce aux pompiers qui ont travaillé sans relâche pour détourner les flames des villes et habitations.
 
Les représentants du Parquet d’Aix-en-Provence ont organisé un point presse durant lequel ils ont expliqué que la thèse privilégiée était le jet d’un mégot mal éteint dans la nature. Le Vice-procureur a par ailleurs ajouté que aussi involontaire que soit cet acte, la loi prévoit trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. « Nous avons en l'état des investigations menées par la gendarmerie nationale, évacué, a priori, l'hypothèse d'un geste criminel, nous n'avons aucun élément qui permet de le corroborer (…) l'hypothèse naturelle, d'un orage de chaleur ou autre, est également exclue » a expliqué le magistrat cité par le quotidien Nice Matin.
 
« Affirmant avoir entendu, samedi soir alors que l'incendie battait son plein, des tirs de feux d'artifices privés "alors qu'on est à risque maximal et que les municipalités repoussent leurs feux d'artifice", le commandant de groupement de gendarmerie Benoît Ferrand a fustigé ce "manque de précautions" et indiqué que ses unités "relèveraient des infractions de niveau pénal" » rapporte le journal.