Humanité et Biodiversité regrette la démission de Hulot

31/08/2018


L’association Humanité et Biodiversité a publié un communiqué pour faire part de son inquiétude suite à la démission de Nicolas Hulot. L’association qui avait reçu sa nomination comme ministre d’Etat comme un signe très positif craint que le poids politique du célèbre militant manque.



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« La nature avait enfin trouvé un défenseur qui lui apportait le poids politique dont elle a désespérément besoin » écrit Humanité et Biodiversité. L’association vient de publier un communiqué un peu original par rapport aux autres organisations qui utilisent la démission de Nicolas Hulot comme un argument pour fustiger la politique du gouvernement. « Nous exprimons notre regret à l'annonce de la démission de Nicolas Hulot : ses convictions et sa détermination avaient permis à l'environnement de retrouver une place de premier plan dans le Gouvernement » explique le texte.
 
En effet, si du côté des réalisations concrètes des voix se faisaient entendre pour critiquer le gouvernement, le thème de l’environnement est omniprésent dans l’actualité. Modification de la Constitution, du code du travail, transition énergétique, nucléaire ou aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les sujets sont pléthores.
 
Le risque avec une personnalité moins forte à la tête du même ministère, c’est d’observer un intérêt moindre pour ces questions lorsqu’elles seront portées par quelqu’un d’autre. « Nicolas Hulot avait su ouvrir des dossiers d'importance et leur insuffler une dynamique : la lutte contre les pesticides, la programmation pluriannuelle de l'énergie ou encore le lancement du Plan Biodiversité sont autant d'initiatives positives que nous retiendrons du bref passage de notre ministre au Gouvernement » écrit Humanité et Biodiversité.
 
L’association regrette donc déjà le ministre et finit par s’inquiéter de la suite. Si avec tous les atouts com’ et son poids politique, Nicolas Hulot n’a pas réussi à peser, qui le pourra ? « Aussi exprimons-nous également notre inquiétude quant à leur poursuite, notamment concernant la santé, la lutte contre la perte de la biodiversité et le changement climatique. La crainte que ces dossiers soient abandonnés ou marginalisés est grande : parti trop tôt, Nicolas Hulot laisse inachevés des combats dont nous espérons que son successeur saura saisir l'ampleur et les reprendre à son compte. »