Havas : B-Lab a conclu que le contrat avec Shell était incompatible avec une certification B-Corp
Depuis plusieurs mois, Havas faisait l’objet d’une enquête menée par B-Lab, l’organisme gestionnaire du label B-Corp. Suite aux plaintes de diverses entreprises B-Corp et du collectif Clean Creatives (un mouvement regroupant des publicitaires, des professionnels des relations publiques et leurs clients, engagé à rompre tout lien avec l'industrie des combustibles fossiles pour promouvoir un avenir durable pour le secteur créatif), B-Lab a examiné le contrat signé entre Havas et Shell. Ce contrat, jugé en contradiction avec les principes environnementaux du label, a conduit B-Lab à retirer la certification des filiales Havas London, Havas Lemz, Havas New York et Havas Immerse. La collaboration avec Shell, un géant pétrolier ne répondant pas aux exigences environnementales de B-Corp, a été déterminante dans cette décision.
B-Lab a confirmé que ce partenariat représentait une violation des principes fondamentaux de B-Corp. Le collectif Clean Creatives a applaudi cette décision, estimant qu'elle protège les standards du label contre des pratiques de greenwashing. De son côté, Havas a reconnu le retrait de la certification mais a assuré que leur engagement en faveur du développement durable restait intact.
B-Lab a confirmé que ce partenariat représentait une violation des principes fondamentaux de B-Corp. Le collectif Clean Creatives a applaudi cette décision, estimant qu'elle protège les standards du label contre des pratiques de greenwashing. De son côté, Havas a reconnu le retrait de la certification mais a assuré que leur engagement en faveur du développement durable restait intact.
B-Corp : les normes de certification seront bientôt durcies
Cette affaire met en lumière la volonté de B-Lab de maintenir une politique d’exclusion rigoureuse pour son label. L’organisation refuse désormais de certifier non seulement les entreprises les plus polluantes, mais aussi leurs sous-traitants impliqués dans des activités nuisibles pour l’environnement. Bien que les filiales certifiées d’Havas n’aient pas travaillé directement sur le contrat avec Shell, B-Lab a estimé que l'ensemble du groupe était touché en raison de la structure de l'entreprise et de l'utilisation d'une marque commune.
Le PDG d’Havas, Yannick Bolloré, avait récemment exprimé sa conviction qu’une collaboration avec toutes les entreprises, y compris des entreprises controversées, pouvait avoir un impact positif. Cependant, cette décision de B-Lab montre qu’il avait tort… concernant l’image de son entreprise du moins. Avec ce retrait de la certification B-Corp, c’est un message qui est envoyé à tout un secteur : collaborer avec des entreprises controversées comme celles du secteur des combustibles fossiles constitue un risque stratégique et réputationnel. B-Lab prévoit d’ailleurs de durcir ses normes de certification dans les mois à venir. Les nouvelles exigences incluront des critères stricts de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme et d’impact environnemental pour toutes les sociétés labellisées. Cette vigilance accrue s'appliquera notamment aux acteurs fournissant des services de communication, marketing, publicité et conseil à des entreprises controversées.
Le PDG d’Havas, Yannick Bolloré, avait récemment exprimé sa conviction qu’une collaboration avec toutes les entreprises, y compris des entreprises controversées, pouvait avoir un impact positif. Cependant, cette décision de B-Lab montre qu’il avait tort… concernant l’image de son entreprise du moins. Avec ce retrait de la certification B-Corp, c’est un message qui est envoyé à tout un secteur : collaborer avec des entreprises controversées comme celles du secteur des combustibles fossiles constitue un risque stratégique et réputationnel. B-Lab prévoit d’ailleurs de durcir ses normes de certification dans les mois à venir. Les nouvelles exigences incluront des critères stricts de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme et d’impact environnemental pour toutes les sociétés labellisées. Cette vigilance accrue s'appliquera notamment aux acteurs fournissant des services de communication, marketing, publicité et conseil à des entreprises controversées.