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Ce qui se passe sur internet, ne reste pas sur internet. Pseudos ou non, insulter, menacer ou harceler quelqu’un sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences très concrètes. C’est la principale leçon que l’on retiendra de l’affaire Mila. « Le tribunal de Paris a prononcé, mercredi 7 juillet, des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis contre onze personnes reconnues coupables d’avoir participé au harcèlement en ligne de l’adolescente Mila, après une vidéo qu’elle avait mise en ligne au mois de novembre. Un non-lieu a également été prononcé pour vice de procédure et un seul des treize prévenus a été relaxé. Parmi les onze personnes reconnues coupables, une a été condamnée pour menaces de mort à cause d’un courriel particulièrement explicite envoyé à la plaignante, tandis que les dix autres, qui n’avaient envoyé qu’un seul message sur Twitter, l’ont été pour harcèlement. Dans l’ensemble, les réquisitions du ministère public ont été suivies » rapporte Le Monde .
Le tribunal s’est aligné sur les requêtes du parquet qui avait demandé des peines de cet ordre, les justifiant en « peine d’avertissement ». Les accusés, âgés de 18 à 30 ans, n’ont pas nié être les auteurs des messages mais se sont défendus d’avoir fait partie d’une campagne. C’est ce qu’explique le quotidien français : « Dans l’ensemble, ils avaient nié leur participation à un « raid » numérique. Pour le représentant du ministère public, les prévenus ne pouvaient l’ignorer, dix mois après une première vidéo de Mila devenue virale et le déferlement de haine qui s’était ensuivi, lui conférant une notoriété. L’adolescente, alors âgée de 16 ans et demi, avait en janvier 2020 répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d’une vidéo véhémente sur l’islam, mais « dans les strictes limites » de la liberté d’expression, avait rappelé le procureur. « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul », disait-elle dans cette vidéo. Menacée en ligne, Mila avait été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière. »
Campagne organisée ou engouement dans le pire, le résultat est le même pour la jeune fille qui a reçu des dizaines de milliers de messages et vit sous protection policière.
Le tribunal s’est aligné sur les requêtes du parquet qui avait demandé des peines de cet ordre, les justifiant en « peine d’avertissement ». Les accusés, âgés de 18 à 30 ans, n’ont pas nié être les auteurs des messages mais se sont défendus d’avoir fait partie d’une campagne. C’est ce qu’explique le quotidien français : « Dans l’ensemble, ils avaient nié leur participation à un « raid » numérique. Pour le représentant du ministère public, les prévenus ne pouvaient l’ignorer, dix mois après une première vidéo de Mila devenue virale et le déferlement de haine qui s’était ensuivi, lui conférant une notoriété. L’adolescente, alors âgée de 16 ans et demi, avait en janvier 2020 répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d’une vidéo véhémente sur l’islam, mais « dans les strictes limites » de la liberté d’expression, avait rappelé le procureur. « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul », disait-elle dans cette vidéo. Menacée en ligne, Mila avait été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière. »
Campagne organisée ou engouement dans le pire, le résultat est le même pour la jeune fille qui a reçu des dizaines de milliers de messages et vit sous protection policière.