Greenpeace fustige les « intox » du patron de Total

03/09/2018


En réponse à une interview de Patrick Pouyanné au magazine Capital, Greenpeace a publié un texte offensif. L’ONG relève des « approximations » parlant même d’ « intox » dans les propos du PDG de Total sur des forages au Brésil et sur l’huile de palme.



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Greenpeace n’est pas décidée à se laisser marcher sur les pieds. L’association vient de publier un texte de réponses au président de Total. Ce dernier a donné une interview en août au magazine Capital dans laquelle il se défend des accusations des militants sur des forages au Brésil et sur l’huile de palme. « À la question « Que répondez-vous à Greenpeace, qui vous attaque sur les forages au large du Brésil ou sur l'huile de palme ? », le PDG de notre groupe pétrolier préféré lance quelques piques mais se permet aussi et surtout des approximations problématiques... De petites corrections s’imposent » écrit l’association en préambule de sa réponse.
 
En cinq points, l’ONG relève ces « approximations » ou « intox ». Sur l’huile de palme, l’association affirme que Patrick Pouyanné n’est pas dans le vrai en affirmant qu’elle dégrade moins que le soja et qu’elle est à 85% alimentaire. « La réalité : si on pouvait encore il y a quelques années parler d’une place marginale de l’huile de palme dans la production des carburants ces dernières années, ce n’est plus vrai aujourd’hui. 46% de l’huile de palme en Europe est utilisée pour du carburant. En France, c’est 75% de l’huile de palme consommée qui l’est sous forme de carburant ! » répond le texte.
 
Enfin, sur les projets de forage de Total au large du Brésil, le PDG de Total a affirmé que les forages étaient situés à 30 kilomètres du récif de l’Amazone. Une déclaration que l’ONG remet en question en rappelant que ce récif était présent dans au moins un des cinq blocs pour lesquels la compagnie avait demandé une autorisation. « Par ailleurs, cette région étant soumise à des courants marins parmi les plus forts au monde, les risques de propagation liés à des fuites ou, pire, une marée noire restent très élevés dans l’ensemble de la zone » ajoute le texte.