Google assure avoir avancé dans la négociation avec les magazines français

Sébastien Arnaud
19/04/2022


D’après Le Figaro plusieurs magazines représentés par le syndicat SEPM ont trouvé un accord avec Google pour la rémunération des droits voisins. Au total 20 millions d’euros par an seront divisés entre 400 titres de presse. Mais plusieurs médias n’auraient pas encore signé cet accord qui doit être ratifié par tous.



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Le bras de fer serait-il sur le point de s’achever ? « Jeudi 14 avril, le syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), qui représente quatre-vingts éditeurs et plus de 400 titres (comme Le PointMarianne et les titres de Prisma Media), et Google sont parvenus à la signature d'un accord-cadre spécifique de rémunération au titre du droit voisin. Le montant global de l'accord avoisine les 20 millions d'euros par an. Prisma Media, qui réalise la moitié de l'audience digitale de la presse magazine aurait donc la plus grosse part » annonce Le Figaro .
 
Depuis l’automne 2019, les plateformes numériques sont obligées de rémunérer les médias pour les contenus de presse qu’ils relayent ou diffusent et génèrent du trafic. « L'accord-cadre entre Google et le SEPM entérine plusieurs avancées. Il régit la façon dont les éditeurs négocieront à titre individuel avec Google leur rémunération. La méthode de calcul repose sur plusieurs critères, comme l'audience du site d'information et l'usage qui est fait de ses contenus par la plateforme. L'accord inclut également une rémunération pour couvrir les droits relatifs au temps écoulé depuis l'entrée en vigueur de la loi en 2019 », ajoute le quotidien.
 
Alors que les négociations sont houleuses entre Google et le SEPM, plusieurs plaintes ont été déposées et Google a été condamné à un demi-milliard d’euros d’amende, l’information du « Figaro » n’est cependant pas la dernière page du feuilleton. L’Autorité de la concurrence a été saisie au début de l’année par le SEPM qui reproche à Google de ne pas respecter les consignes de l’autorité.
 
Mais surtout, à peine l’article publié, Etienne Gernelle, directeur de la publication du « Point » a démenti sur ses réseaux sociaux. Affirmant que les médias n’ont pas donné leur accord individuel, pourtant nécessaire, ajoutant « La bataille n’est pas terminée, loin de là. Attention aux manipulations de Google et de ses supplétifs. »