François Hollande en Chine : une visite placée sous le signe du climat

05/11/2015


A un mois de la Conférence environnementale de Paris (COP21), François Hollande s’est déplacé en Chine. Cette visite a été placée sous le thème du climat et a permis de préciser, à très haut niveau politique, les attentes vers Paris dans une déclaration officielle.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Le voyage de  François Hollande en Chine, à un mois de la Conférence environnementale de Paris (COP21), est un geste symbolique, placé sous le thème des enjeux environnementaux.

Un communiqué de la World Wide Foundation (WWF) souligne l’importance de ce déplacement du Président de la république.
 

« Aboutir à une véritable architecture mondiale »

Le communiqué de la WWF explique que « d'après la synthèse des contributions climat présentée par la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat le 30 octobre, les efforts des pays doivent être largement revus à la hausse pour tenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en-dessous de la barre des 2°C. » Il ajoute qu’ « au cours des deux prochaines décennies, 92% du budget carbone disponible devrait être totalement épuisé. »

Par conséquent, pour éviter un dérèglement hors de contrôle, la WWf pense qu’« il est vital que les pays s'entendent dès Paris sur la manière de revoir rapidement à la hausse l'ambition de leurs plans climatiques. » Car « la déclaration France-Chine laisse entrevoir quelques pistes pour renforcer le travail de tous dès la COP21. » Ainsi, par exemple, « c'est le cas des ‘mises à jour’ des contributions, de l'état des lieux qui pourrait avoir lieu ‘tous les cinq ans’, ainsi que des ‘point de rendez-vous’ en 2017 et 2018. »

Pierre Cannet, responsable du programme climat et énergie au WWF France, explique : « Les contributions ne sont qu'un point de départ vers l'accord et les décisions de la COP21. Pour qu'elles puissent dépasser le stade de promesses, les décideurs du monde doivent maintenant s'accorder sur un mécanisme robuste pour en assurer le suivi, autour de périodes de cinq ans et la revue à la hausse face à la science et l'équité. »

Il ajoute qu'« il faut donc maintenant dépasser l'exercice de communication pour créer du lien au niveau mondial et rattraper le retard pris dans l'action climatique avec davantage de moyens mobilisés. La COP21 doit maintenant aboutir à une véritable architecture mondiale qui crée ce lien nécessaire et apporte de l'engagement entre ces contributions, pour y connecter les questions de soutiens financiers et technologiques, et celles de l'adaptation. »