Le troisième trimestre 2020 était celui le moins anormal de l’année. C’est durant cette période de juillet à septembre, que l’on a trop rapidement cru que les dégâts étaient derrière nous. L’activité a repris, les vacances ont eu lieu quasi normalement et l’endettement public est resté à un niveau habituel, précise l’Insee. Dans un rapport sur l’endettement public de la France sorti mardi 22 décembre, l’institut de statistiques nous apprend que fin septembre la dette publique a atteint 116,4% du produit intérieur brut (PIB) français. Ce qui représente un total de 2 674 milliards d’euros.
« La progression de la dette publique ralentit fortement après le pic enregistré au trimestre précédent », notamment du fait « d'une hausse de trésorerie de l'État et des administrations de sécurité sociale », souligne l'Institut national de la statistique dans un communiqué. La dette publique a ainsi progressé de 36,1 milliards d'euros entre juillet et septembre, soit un rythme proche de celui du troisième trimestre 2019, contre près de 200 milliards d'euros lors du trimestre précédent. La dette de l'État augmente, elle, de 35,7 milliards d'euros mais s'accompagne d'une augmentation de sa trésorerie grâce notamment aux « primes d'émissions (de dette) de ce trimestre résultant de conditions d'emprunt très avantageuses » » compile Le Figaro.
C’est donc l’impact sur deuxième confinement, notamment en termes d’aides publiques de grande ampleur, qui sera clé pour faire le bilan de l’année 2020. On retient cependant quelques tendances intéressantes sur les effets à long termes, et notamment les répartitions d’endettement selon les administrations. « En parallèle, les dettes des administrations publiques locales augmentent à peine de 0,2 milliard d'euros, tirées par l'endettement des régions, quand la dette des communes a diminué, ajoute Le Figaro. Enfin, la dette des administrations de sécurité sociale est quasiment stable à +0,4 milliard d'euros, après un bond de 84,9 milliards au deuxième trimestre. Si la CNAF (caisse nationale d'allocations familiales) et la Cades (caisse d'amortissement de la dette sociale) voient leur endettement augmenter, l'Acoss, les hôpitaux et l'Unedic ont vu leur dette baisser sur la période. »