Européennes : les écologistes en première force à gauche

27/05/2019


Alors que la question de se lancer seul avait été sérieusement posée, Europe Ecologie Les Verts (EELV) rappelle que l’élection européenne est son scrutin préféré. Avec 13,4% des voix, le parti envoie douze représentants au Parlement européen, chiffre qui pourrait passer à treize dans les prochains mois.



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La grande surprise de l’élection européenne en France vient d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Alors que le parti avait été quasiment enterré au lendemain de l’élection présidentielle, la stratégie de la tête de liste Yannick Jadot s’avère payante. 13,4% des scrutins exprimés se sont portés sur les verts. Un score qui va envoyer les douze premiers noms de la liste au Parlement et éventuellement un de plus une fois que les britanniques seront sortis de l’UE. « Une véritable victoire pour EELV. Ils arrivent non seulement en tête de la gauche, loin devant La France insoumise (6,3%) et le Parti socialiste (6,2 %), mais la liste de M. Jadot est proche de l’objectif annoncé des 15 % des voix. Ils améliorent également leur score de 2014 de plus de trois points. A l’époque, ils avaient recueilli 8,95 % des voix. Et sont à quatre points de leur record de 2009, quand les écologistes avaient créé la surprise avec 16,28 % des suffrages » résume Le Monde .

En 2017, pour l’élection européenne, Yannick Jadot avait décidé de s’allier au Parti socialiste mené par Benoît Hamon. Deux ans plus tard, le PS de Raphael Glucksmann et le parti de Benoît Hamon cumulé font bien moins que les verts. Une situation qui renforce de nouveau ceux qui optent pour une stratégie de défense de l’écologie ancrée à gauche. « A gauche, la première position pour EELV, devant LFI, donne un avantage certain aux écologistes pour devenir le pivot de la reconstruction d’une « offre alternative » à Emmanuel Macron. Beaucoup d’entre eux réfléchissent en effet à l’après-européennes avec les municipales de mars 2020 en ligne de mire. L’idée serait de « dépasser » EELV, dans une structure plus large, à la faveur d’Etats généraux de l’écologie politique » poursuit le quotidien français. Avec ces résultats, le parti écologiste se voit pousser des ailes et remet sérieusement en cause la stratégie hégémonique de Jean-Luc Mélenchon.