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La peur n’est jamais bonne conseillère. Alors que les sujets environnementaux gagnent du terrain, la candidate Sandrine Rousseau voit dans l’ « éco-anxiété » un moteur pour sa ligne politique. Interrogée par France Inter elle a affirmé que ce sentiment était très largement partagé dans la société. « Et d'appuyer ses dires par le sondage alarmant publié mi-septembre dans la revue scientifique The Lancet. Dans cette enquête menée par neuf chercheurs britanniques, américains et finlandais, «75 % des jeunes sont extrêmement inquiets de l'avenir», rappelle-t-elle. Par ailleurs, 56 % des 10.000 jeunes interrogés entre 16 et 25 ans pensent que l'humanité est «condamnée», et se disent «anxieux, contrariés, impuissants ou coupables». «Et à juste titre, parce que la situation est grave !», appuie Sandrine Rousseau. Face à ce constat, un seul traitement : la «radicalité», qui est une «manière de nous protéger, nous et nos enfants» » rapporte Le Figaro .
Le constat est réel et les inquiétudes liées à la biodiversité et au péril du changement climatique sont une réalité. Mais alors que l’on espérait que ces constats seraient un électrochoc pour l’ensemble de la classe politique, le risque est grand d’en faire un clivage. Car le Giec lui-même avait repris Julien Bayou, le secrétaire général du parti, pour avoir utilisé ses conclusions comme argument politique. Une finesse de la part de l’organisation qui a bien saisi les enjeux et risques de récupérations politiques. « Il y a, derrière l'évocation de l'éco-anxiété, une sorte de néo-puritanisme, le présupposé que l'homme a fauté et qu'il lui fait expier cela par un changement radical de mode de vie et de développement. On retrouve cela dans le programme de Sandrine Rousseau, qui présente comme unique solution l'idée de décroissance », explique l’universitaire Eddy Fougier, cité par Le Figaro. Avec le risque de voir une partie de la classe politique refuser de parler de l’urgence climatique pour ne pas être associé aux écologistes. Ou du moins pour se distinguer d’eux, ce qui est l’essentiel des discours de campagne.
Le constat est réel et les inquiétudes liées à la biodiversité et au péril du changement climatique sont une réalité. Mais alors que l’on espérait que ces constats seraient un électrochoc pour l’ensemble de la classe politique, le risque est grand d’en faire un clivage. Car le Giec lui-même avait repris Julien Bayou, le secrétaire général du parti, pour avoir utilisé ses conclusions comme argument politique. Une finesse de la part de l’organisation qui a bien saisi les enjeux et risques de récupérations politiques. « Il y a, derrière l'évocation de l'éco-anxiété, une sorte de néo-puritanisme, le présupposé que l'homme a fauté et qu'il lui fait expier cela par un changement radical de mode de vie et de développement. On retrouve cela dans le programme de Sandrine Rousseau, qui présente comme unique solution l'idée de décroissance », explique l’universitaire Eddy Fougier, cité par Le Figaro. Avec le risque de voir une partie de la classe politique refuser de parler de l’urgence climatique pour ne pas être associé aux écologistes. Ou du moins pour se distinguer d’eux, ce qui est l’essentiel des discours de campagne.