Eolien maritime, Areva concrétise l’alliance avec Gamesa

08/07/2014


Annoncée d’abord en janvier, l’alliance entre Areva et le groupe espagnol Gamesa est officielle. Une coentreprise sera créée fin 2014. Ensemble les deux opérateurs espèrent atteindre 20% des parts du secteur éolien en mer.



C’est officiel, Areva et Gamesa s’allient dans le domaine de l’éolien en mer. Les deux groupes ont annoncé s’être mis d’accord et avoir signé les documents nécessaires à la création d’une entreprise en commun. Cette dernière devrait voir le jour au cours du dernier trimestre de 2014. D’après le quotidien économique Les Echos, en alliant leurs forces les deux groupes espèrent que leur coentreprise détiendra environ 20% des parts de marché de l’éolien marin d’ici 2020.
 
Le quotidien publie le détail de l’accord : « Côté Areva, les éoliennes de 5 et 8 mégawatts (MW), les sites de fabrication allemands (Stade et Bremerhaven), un portefeuille de projets de 2,8 GW et la R&D ont été valorisés 210 millions d’euros, auxquels s’ajoutera le fonds de roulement (aujourd’hui à 70 millions), pour un total de 280 millions. Moins avancé que le français dans le secteur, Gamesa, détenu à 20% par Iberdrola, apportera de son côté son éolienne de 5 MW (en cours de test) et son savoir-faire dans l’éolien terrestre (licence technologique, «supply chain», maintenance…), des actifs valorisés 195 millions d’euros. La structure de financement et les passifs de la société seront adaptés pour parvenir à une répartition équilibrée (50/50) du capital. »

Faire le poids face à Siemens

En créant une nouvelle structure, les deux groupes espèrent s’installer dans un secteur largement dominé par Siemens qui détient 60% des parts de marché. Jusqu’ici, le groupe français peinait à faire baisser les coûts de développement dans un domaine dans lequel l’innovation et l’investissement sont primordiaux. « Areva, qui exploitera d’ici à fin 2014 126 éoliennes en mer du Nord, sur trois sites (Alpha Ventus, Borkum West II et Trianel Borkum), doit financer le développement de sa nouvelle turbine de 8 MW et les investissements relatifs aux trois parcs français sur lesquels il sera fournisseur (Saint-Brieuc, Le Tréport et Yeu/Noirmoutier). Il devra aussi fournir quatre nouveaux champs, dont deux en Allemagne (Meg 1 et Global Tech 1) » continue Les Echos.
 
Ce genre de partenariat dans le domaine des énergies vertes démontre la volonté d’Areva de réagir face aux pertes que le groupe enregistre dans le domaine (238 millions d’euros de pertes en 2013 pour un chiffre d’affaires de 398 millions).