Environnement, pour bien faire il faudrait manger deux fois moins de viande

24/11/2017


D’après une étude du think tank Terra Nova, il faudrait diviser par deux la consommation pour que l’élevage intensif et toutes ses conséquences écologiques néfastes diminuent. Un objectif pas si difficile à tenir quand on regarde plus près les quantités astronomiques que nous consommons.



ILD
La viande n’est plus un produit de luxe. Ce n’est plus un bon plat que l’on prépare de temps en temps pour marquer le coup ou pour bien accueillir un hôte. C’est devenu une habitude, à tel point que les prix n’ont cessé de baisser sans que l’on se rende bien compte que la qualité aussi a baissé. Ça c’est uniquement du côté de nos habitudes, et c’est déjà questionnable. La maltraitance animale fait régulièrement la une des journaux. Les abattoirs deviennent des lieux où la cadence est terrible et les bêtes sont traités comme des objets. Des pratiques qui doivent déjà en elles-mêmes nous faire réfléchir sur nos habitudes.

Mais quand on regarde du côté de l’élevage et des conséquences écologiques, c’est beaucoup plus inquiétant. En produisant toujours plus de viande, les éleveurs augmentent forcément leur impact environnemental et écologique, c’est ce que montre une étude du Think Tank Terra Nova publiée le 23 novembre. Dans une approche raisonnable qui invite à prendre en compte les habitudes et cultures culinaires, l’étude invite à diviser par deux la consommation moyenne de viande d’ici vingt à trente ans.

« Les Français ont certes déjà réduit leur consommation. Après avoir explosé dans la deuxième moitié du XXe siècle, la consommation de chair animale dans le pays a atteint un pic en 1998 pour baisser lentement ensuite (contrairement aux pays émergents). Entre cette date et 2014, elle est passée de 94 kgec (1) par habitant et par an à 86 Kgec, soit une baisse inédite « depuis la Seconde Guerre mondiale », souligne Terra Nova. Cette chute concerne la viande ovine, bovine et le porc ; en revanche, depuis 2000, les Français consomment un peu plus de volaille (+ 2,65 %) » rapporte le quotidien La Croix .