En Pologne, la défense face à la propagande russe s’organise

12/07/2023


A la rentrée 2023, neuf organismes chargés de la régulation des médias en Europe de l’Est se réuniront en Pologne pour discuter de moyens pour lutter contre la propagande russe.



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La désinformation russe fait des dégâts et il faut trouver des moyens transparents et crédibles pour la désamorcer. Alors que tout acte de censure ou d’interdiction ne ferait que renforcer le discours selon lequel la Russie n’est pas plus liberticide, une réunion importante se tiendra en Pologne à la rentrée. « En septembre 2023, neuf autorités de régulation des médias d'Europe de l'Est se réuniront pour élaborer une stratégie de lutte contre la propagande russe. La déclaration correspondante a été faite par le chef du Conseil national de la télévision et de la radiodiffusion de l'Ukraine, Olha Herasymiuk, lors d'une interview avec Ukrinform », explique l’agence ukrainienne par communiqué.

« Afin d'informer les sociétés d'Europe occidentale de la menace que représente la désinformation russe, l'autorité polonaise de régulation des médias a initié l'unification de neuf autorités de régulation des médias de pays d'Europe de l'Est. Ensemble, nous allons promouvoir la stratégie de lutte contre la propagande russe dans l'UE, explique le contexte de la guerre. Une réunion spéciale consacrée à la création de cette association de pays d'Europe de l'Est devrait se tenir à Varsovie en septembre », explique la responsable ukrainien de l’audiovisuel. 

« Nous ne pouvons pas ignorer les défis sociaux posés par le développement de la technologie et la loi martiale, y compris la formation de l'institution de l'expertise, la couverture des sujets sensibles et l'influence des influenceurs et des médias sociaux. Ukrinform a discuté de ces défis, ainsi que des perspectives de développement de l'espace d'information, avec Olha Herasymiuk, directrice du Conseil national de la télévision et de la radiodiffusion » continue le communiqué qui introduit l’interview de cette dernière.

« Les propagandistes russes ne restent pas inactifs. Après les sanctions, la propagande russe se déplace avec le même contenu vers d'autres plateformes, les chaînes russes imitent les chaînes européennes et s'enregistrent dans les pays européens. Elles diffusent en russe, utilisent des produits créés en Russie et même en URSS, mais ne diffusent pas réellement dans les pays européens - de cette manière, elles tentent d'entrer librement sur le marché ukrainien » déclare notamment Olha Herasymiuk.