EELV et le NPA veulent 100% de renouvelable d’ici 2050

Sébastien Arnaud
21/04/2015


S’appuyant sur les informations d’une étude non publiée de l’ADEME, Europe Ecologie les Verts (EELV) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ont, chacun de leur côté, signé un communiqué pour appeler à fixer l’objectif de 100% de renouvelables d’ici 2050.



Mi avril le site Mediapart publie une étude de l’ADEME sur les énergies renouvelables qui devait être publié à l’occasion d’un colloque sur les énergies renouvelables. Le document affirme que l’objectif de 100% de renouvelables d’ici 2050 est accessible. Dans un premier temps l’étude ne sera pas publiée et il faudra attendre que le site d’informations la médiatise pour qu’elle soit disponible sur le site de l’agence.
Les partis n’ont pas tardé à récupérer cette information pour attaquer le gouvernement. Ainsi, les deux partis de gauche et d’opposition Europe écologie les verts (EELV) et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ont chacun de leur côté rebondi en rédigeant un communiqué.

Le nucléaire n’est pas la solution

Les deux partis politiques, tous deux opposés à l’énergie nucléaire, ont retenu du rapport l’affirmation selon laquelle le nucléaire n’était pas nécessaire pour opérer la transition énergétique.

 « Ce rapport vient donc confirmer celui du député écologiste Denis Baupin sur le coût réel du nucléaire : le nucléaire, entre maintenance du parc, gestion des déchets et du démantèlement et explosion des coûts prévus pour l'EPR, représente des investissements colossaux qui détruisent le mythe d'une énergie peu onéreuse, sans même parler du risque majeur qu'elle fait peser sur la population en cas d'accident grave » explique EELV. Reprenant les chiffres, le NPA rappelle qu’il « propose depuis 2010 un scénario de sortie du nucléaire en moins de 10 ans qui inclut la réduction des gaz à effet de serre. »

Très documentée et chiffrée l’étude de l’ADEME a le mérite de poser un certain nombre de questions sur les objectifs possibles et l’évaluation des ambitions dans la transition énergétique. Il est cependant évident qu’un scénario uniquement scientifique ne suffit pas. L’évaluation des coûts, du financement et des conséquences sur l’emploi sont nécessaires. L’écotaxe est là pour nous rappeler que les craintes d’un secteur professionnel peuvent faire voler en éclat une ambition non consensuelle.