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Il ne faut pas parler des droits de l’homme ni de ceux qui les défendent en Arabie Saoudite. Si les militants locaux risquent la prison, les étrangers risquent l’expulsion. Et ceux qui estimaient être protégés par le protocole diplomatique, viennent de recevoir un signal fort avec l’expulsion sans ménagement de l’ambassadeur canadien dans le royaume wahabite. « L’Arabie saoudite a annoncé lundi 6 août qu’elle avait décidé d’expulser l’ambassadeur du Canada à Riyad et de rappeler son propre ambassadeur à Ottawa après une « ingérence » commise, selon elle, par le Canada dans ses affaires intérieures. Les mesures décidées comprennent également le gel des relations commerciales avec le Canada. Elles interviennent à la suite d’un appel de l’ambassade du Canada à la libération immédiate de militants des droits de l’homme emprisonnés dans le royaume. Celui-ci « n’acceptera d’aucun pays des diktats imposés », a déclaré le ministère des affaires étrangères saoudien sur Twitter » rapporte Le Monde.
Si les autorités saoudiennes se sont braquées et ont monté en épingle la formule « libération immédiate », les autres chancelleries ont bien compris le message. Le pays ne tolère pas que l’on contredise sa politique, surtout lorsque cela démontre un peu plus l’incohérence du pouvoir qui a annoncé de grandes réformes pour les libertés individuelle à la fin de l’année 2017. La conduite autorisée pour les femmes, des gestes pour la liberté religieuse et des grandes campagnes de lutte contre la corruption ont fait le tour du monde à cette époque. Depuis, les décisions autoritaires et de répression sont très mal vécus par le pouvoir du Prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS).
Le dossier qui a mobilisé les autorités canadiennes est celui de l’arrestation il y a quelques jour de la militante Samar Badwani. « Elle a fait campagne pour la libération de son frère, Raif Badawi, un blogueur dissident, et de Walid Abou Al-Khair, son ancien mari. Ensaf Haidar, la femme de Raif Badawi, est par ailleurs récemment devenue une citoyenne canadienne. Comme Mme Badawi, Nassima Al-Sadah est une opposante de longue date au système de tutelle de l’Arabie saoudite, qui met la femme sous l’autorité de l’homme quand il s’agit d’étudier, de voyager ou de se marier » rappelle Le Monde.
Si les autorités saoudiennes se sont braquées et ont monté en épingle la formule « libération immédiate », les autres chancelleries ont bien compris le message. Le pays ne tolère pas que l’on contredise sa politique, surtout lorsque cela démontre un peu plus l’incohérence du pouvoir qui a annoncé de grandes réformes pour les libertés individuelle à la fin de l’année 2017. La conduite autorisée pour les femmes, des gestes pour la liberté religieuse et des grandes campagnes de lutte contre la corruption ont fait le tour du monde à cette époque. Depuis, les décisions autoritaires et de répression sont très mal vécus par le pouvoir du Prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS).
Le dossier qui a mobilisé les autorités canadiennes est celui de l’arrestation il y a quelques jour de la militante Samar Badwani. « Elle a fait campagne pour la libération de son frère, Raif Badawi, un blogueur dissident, et de Walid Abou Al-Khair, son ancien mari. Ensaf Haidar, la femme de Raif Badawi, est par ailleurs récemment devenue une citoyenne canadienne. Comme Mme Badawi, Nassima Al-Sadah est une opposante de longue date au système de tutelle de l’Arabie saoudite, qui met la femme sous l’autorité de l’homme quand il s’agit d’étudier, de voyager ou de se marier » rappelle Le Monde.