En 2012, et depuis quelques années, se peaufine sous nos yeux la définition de nouveaux standards en matière de responsabilité sociale des entreprises. Moins de deux ans après la publication de la norme ISO 26 000, les frontières de l’application concrète de cette responsabilité sont encore mouvantes. Les Français semblent être prudents à cet égard, et s’accordent à penser que l’entreprise doit inscrire sa démarche de RSE dans son environnement proche et à une échelle qu’elle peut maîtriser. Partout dans le monde cependant, des entreprises s'engagent en faveur de grandes causes humanitaires, sociales ou environnementales. La diversité des engagements est grande, et, compte tenu des succès passés, tout laisse à penser qu’elle le restera.
C’est dans une volonté de rendre compte de l'intérêt majeur de ces engagements que RSE Magazine a décidé de s'emparer de ce dossier spécial, intitulé Entre composition et recomposition: le mécénat en France en 2012. Présenté en trois volets, il se veut tout d’abord être un tour d’horizon du mécénat français en 2012. En cette fin d’année, ce dossier constitue également un hommage à l’une des institutions les plus actives dans la la lutte contre les maladies neuromusculaires et les maladies rares : il s’agit de l'Association Française contre les Myopathies, fondée en 1958 et organisatrice du Téléthon. Loin de n’être qu’une anecdote télévisuelle, le Téléthon traduit l'engagement croissant des particuliers et des entreprises français en matière de solidarité, que la crise ne semble pas avoir affecté. Et c'est là un formidable emblème du progrès social.
Mais l’année 2012 fut une année difficile pour le mécénat français. En dépit d’un nombre croissant d’entreprises engagées dans ce type d’actions, la pérennité de l'action mécénale fut incertaine jusqu’au début de l’automne. Le projet de loi de financement du budget de l’État pour l’année 2013 menaçait en effet de supprimer différents mécanismes fiscaux incitatifs au mécénat d’entreprise. Devant la levée de boucliers que l’annonce a suscité parmi les mécènes et, encore plus, parmi leurs bénéficiaires, il semble désormais que le risque soit heureusement conjuré. L'utilité sociale du mécénat s'est finalement montrée plus forte que les enjeux d'une cure aveugle d'austérité.
C’est dans une volonté de rendre compte de l'intérêt majeur de ces engagements que RSE Magazine a décidé de s'emparer de ce dossier spécial, intitulé Entre composition et recomposition: le mécénat en France en 2012. Présenté en trois volets, il se veut tout d’abord être un tour d’horizon du mécénat français en 2012. En cette fin d’année, ce dossier constitue également un hommage à l’une des institutions les plus actives dans la la lutte contre les maladies neuromusculaires et les maladies rares : il s’agit de l'Association Française contre les Myopathies, fondée en 1958 et organisatrice du Téléthon. Loin de n’être qu’une anecdote télévisuelle, le Téléthon traduit l'engagement croissant des particuliers et des entreprises français en matière de solidarité, que la crise ne semble pas avoir affecté. Et c'est là un formidable emblème du progrès social.
Mais l’année 2012 fut une année difficile pour le mécénat français. En dépit d’un nombre croissant d’entreprises engagées dans ce type d’actions, la pérennité de l'action mécénale fut incertaine jusqu’au début de l’automne. Le projet de loi de financement du budget de l’État pour l’année 2013 menaçait en effet de supprimer différents mécanismes fiscaux incitatifs au mécénat d’entreprise. Devant la levée de boucliers que l’annonce a suscité parmi les mécènes et, encore plus, parmi leurs bénéficiaires, il semble désormais que le risque soit heureusement conjuré. L'utilité sociale du mécénat s'est finalement montrée plus forte que les enjeux d'une cure aveugle d'austérité.
En France, les structures associatives militant dans le domaine de la santé sont légion et couvrent un large spectre d'interventions. En témoignent les chiffres avancés par l'Annuaire des Associations de Santé édité par Celtiph@rm, qui recense pas moins de 14000 structures actives en ce domaine, soutenues et animées par 4 millions d'usagers adhérents. Parmi les plus connues, l'AFM-Téléthon et Mécénat Chirurgie Cardiaque sont devenues de véritables institutions. C'est à leurs côtés que l'enseigne Optic 2000, par exemple, a choisi de donner du sens à sa politique de RSE, comme nous l'expliquent Joëlle Nermon et Sandrine Ladoux, du département Partenariats Santé de l'entreprise. Déjà engagée auprès de l'Institut de la Vision, celle-ci affirme ainsi son action de soutien à la recherche.
Car au-delà d'un moyen de se valoriser utilement, le mécénat constitue aussi pour les entreprises un moyen de mutualiser leur expertise avec le monde de la recherche. C’est ce dont on peut se rendre compte en se plongeant dans l’aventure de l’Institut de la Vision racontée par son fondateur, le professeur José-Alain Sahel. C’est également l’idée qui s’impose dans le discours de Jean-Louis Da Costa, directeur des ressources et du développement de l'AFM, lorsqu'il indique que « ce qui est important dans les partenariats, c’est que les entreprises aient une image qui soit proche des valeurs de notre association. Ces valeurs qui nous semblent importantes sont celles autour de l’innovation, d'innover pour guérir. » L’histoire du Téléthon est en effet celle d’un élan de solidarité entre des intervenants de tous horizons et dont les efforts convergent chaque année, de façon presque rituelle, pour faire gagner du terrain aux hommes sur la maladie.
C'est le même combat que mène l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque (MCC), fondée en 1996 à l’initiative d’une chirurgienne française, Francine Leca. MCC est devenue en quelques années le premier réseau de mécénat cardiaque français. L’association rassemble aujourd’hui pas moins de 300 familles d’accueil bénévoles, qui permettent chaque année à des centaines d’enfants venus de pays défavorisés de se faire opérer gratuitement par des médecins volontaires. Là encore les entreprises, mais aussi les particuliers, ont un rôle social à jouer comme nous le montre le témoignage de Chantal et de Tim Milton, famille d'accueil du réseau MCC.
C'est pour saluer ces diverses formes d'engagement sans faille, et contribuer modestement à leur diffusion dans la société que nous avons constitué ce dossier.
Terminons cette entrée en matière en empruntant à un pionnier du mécénat quelques-uns de ses bons mots. Jacques Rigaud, fondateur de l'Admical, voit dans le mécénat « une expression nouvelle de la société civile comme partie prenante de l'intérêt général » aussi bien qu'un « moyen de réflexion sur l'identité profonde de l'entreprise». L'entreprise, en plus d'être socialement responsable, peut être socialement utile, donc: qu'il soit en faveur de la santé, de la culture ou de l'emploi, le mécénat d'entreprise, c'est l'économique au service de l'humain. Et « On a tous à y gagner ». C’est en tout cas le titre de l’ouvrage que vient de publier David Jones, lui qui voit en l’entrepreneuriat responsable une inéluctable révolution du capitalisme.
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Car au-delà d'un moyen de se valoriser utilement, le mécénat constitue aussi pour les entreprises un moyen de mutualiser leur expertise avec le monde de la recherche. C’est ce dont on peut se rendre compte en se plongeant dans l’aventure de l’Institut de la Vision racontée par son fondateur, le professeur José-Alain Sahel. C’est également l’idée qui s’impose dans le discours de Jean-Louis Da Costa, directeur des ressources et du développement de l'AFM, lorsqu'il indique que « ce qui est important dans les partenariats, c’est que les entreprises aient une image qui soit proche des valeurs de notre association. Ces valeurs qui nous semblent importantes sont celles autour de l’innovation, d'innover pour guérir. » L’histoire du Téléthon est en effet celle d’un élan de solidarité entre des intervenants de tous horizons et dont les efforts convergent chaque année, de façon presque rituelle, pour faire gagner du terrain aux hommes sur la maladie.
C'est le même combat que mène l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque (MCC), fondée en 1996 à l’initiative d’une chirurgienne française, Francine Leca. MCC est devenue en quelques années le premier réseau de mécénat cardiaque français. L’association rassemble aujourd’hui pas moins de 300 familles d’accueil bénévoles, qui permettent chaque année à des centaines d’enfants venus de pays défavorisés de se faire opérer gratuitement par des médecins volontaires. Là encore les entreprises, mais aussi les particuliers, ont un rôle social à jouer comme nous le montre le témoignage de Chantal et de Tim Milton, famille d'accueil du réseau MCC.
C'est pour saluer ces diverses formes d'engagement sans faille, et contribuer modestement à leur diffusion dans la société que nous avons constitué ce dossier.
Terminons cette entrée en matière en empruntant à un pionnier du mécénat quelques-uns de ses bons mots. Jacques Rigaud, fondateur de l'Admical, voit dans le mécénat « une expression nouvelle de la société civile comme partie prenante de l'intérêt général » aussi bien qu'un « moyen de réflexion sur l'identité profonde de l'entreprise». L'entreprise, en plus d'être socialement responsable, peut être socialement utile, donc: qu'il soit en faveur de la santé, de la culture ou de l'emploi, le mécénat d'entreprise, c'est l'économique au service de l'humain. Et « On a tous à y gagner ». C’est en tout cas le titre de l’ouvrage que vient de publier David Jones, lui qui voit en l’entrepreneuriat responsable une inéluctable révolution du capitalisme.
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