Intitulé « Les nouvelles frontières de l’entreprise durable », le rapport 2012 de Business Social Responsibility sur la RSE dans les pays en développement a été réalisé à l’occasion de trois tables rondes tenues de mars à mai 2012 dans le cadre du Global Compact LEAD. Le forum LEAD réunit un cinquante de participants au Pacte mondial des Nations Unies depuis janvier 2011. Parmi eux, ce sont les représentants de l’Inde, de la Chine et du Brésil qui ont retenu l’attention de BSR. À travers l’exemple de ces trois pays, le rapport de l’organisation explore trois thématiques : la définition de l’entreprise durable sur les marchés émergents, les acteurs de ces régions et enfin, l’évolution des initiatives en matière de RSE. Avec cette étude, BSR entend ainsi fournir une synthèse dynamique de la problématique de RSE sur trois des plus grands pays représentants le monde en développement.
L’intérêt du rapport est de proposer un panorama clair de la question sociétale et environnementale dans ces quelques pays.Ces trois BRIC connaissent ainsi leur propre succès de RSE. En Chine par exemple, le concept est progressivement intégré à la politique nationale, soucieuse de préserver l’équilibre politique et social du pays. À la faveur du projet de « société harmonieuse » lancée par Wu Jintao en 2005, le gouvernement chinois s’est progressivement mis à soutenir financièrement l’industrie des cleantechs et a également contraint les entreprises publiques à publier des rapports de développement durable. Dans un pays où la société civile demeure largement encadrée par l’État, la RSE reste une affaire de politique publique, mais les entreprises s’ouvrent progressivement à ses principes, notamment à la faveur de leur internationalisation comme l’expliquent les rédacteurs du rapport.
En Inde, la RSE recouvre une dimension sociale forte dans un contexte où l’accès aux services sanitaires et sociaux est loin d’être universel. Très critiques et relativement peu interconnectées, les communautés locales s’imposent aujourd’hui comme les principaux prescripteurs de démarche RSE en Inde. Leur sensibilité à la façon dont les entreprises exercent leur activité tout en permettant aux populations locales de continuer à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires est un élément fondamental de cette dynamique. L’ayant parfaitement compris, le groupe industriel TATA, participe ainsi la construction d’écoles et d’autres infrastructures sur le territoire indien ; il jouit donc d’une grande légitimité aux yeux de la population en raison de son implication dans les problèmes de développement.
Le Brésil présente une plus grande variété de problématiques structurantes dans le débat sur la RSE. La question amazonienne et des ressources naturelles sont bien sûr au centre de l’attention en raison de son caractère déterminant pour le développement du pays. Mais les questions de gestion de la connaissance et de transparence suscitent également des aspirations nouvelles et moins connues en matière de RSE. La prise de responsabilité sociale par les entreprises et les pouvoirs publics est en effet présenté de façon récurrente comme un moyen de palier à la fuite des cerveaux qui touche ce pays et l’attractivité du pays pour les entreprises étrangères. A l’inverse de la Chine, où elle est réduite à sa plus simple expression, et de l’Inde, où elle est très fragmentée, la société civile au Brésil est très dynamique et s’affirme comme un relai important du concept de RSE.
Qu’il s’agisse de l’Inde, de la Chine ou du Brésil, la RSE apparaît intimement liée à des questions de légitimité dans ces pays en développement. BSR rappelle évidemment que l’impératif de développement économique et social demeure l’objectif numéro un des gouvernements de ces pays. Pour autant, il n’est pas rare de voir la RSE participer à la poursuite de cet objectif dans ces pays. La RSE pourrait-elle ainsi devenir un « outil de construction de la nation » ? Les rédacteurs de BSR donnent toutes les raisons de le penser, bien qu’ils soulignent la nécessité de poursuivre les observations afin de déterminer si cette tendance favorable à la RSE fera des pays en développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil de nouveaux fers de lance de la responsabilité sociétale et environnementale.
L’intérêt du rapport est de proposer un panorama clair de la question sociétale et environnementale dans ces quelques pays.Ces trois BRIC connaissent ainsi leur propre succès de RSE. En Chine par exemple, le concept est progressivement intégré à la politique nationale, soucieuse de préserver l’équilibre politique et social du pays. À la faveur du projet de « société harmonieuse » lancée par Wu Jintao en 2005, le gouvernement chinois s’est progressivement mis à soutenir financièrement l’industrie des cleantechs et a également contraint les entreprises publiques à publier des rapports de développement durable. Dans un pays où la société civile demeure largement encadrée par l’État, la RSE reste une affaire de politique publique, mais les entreprises s’ouvrent progressivement à ses principes, notamment à la faveur de leur internationalisation comme l’expliquent les rédacteurs du rapport.
En Inde, la RSE recouvre une dimension sociale forte dans un contexte où l’accès aux services sanitaires et sociaux est loin d’être universel. Très critiques et relativement peu interconnectées, les communautés locales s’imposent aujourd’hui comme les principaux prescripteurs de démarche RSE en Inde. Leur sensibilité à la façon dont les entreprises exercent leur activité tout en permettant aux populations locales de continuer à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires est un élément fondamental de cette dynamique. L’ayant parfaitement compris, le groupe industriel TATA, participe ainsi la construction d’écoles et d’autres infrastructures sur le territoire indien ; il jouit donc d’une grande légitimité aux yeux de la population en raison de son implication dans les problèmes de développement.
Le Brésil présente une plus grande variété de problématiques structurantes dans le débat sur la RSE. La question amazonienne et des ressources naturelles sont bien sûr au centre de l’attention en raison de son caractère déterminant pour le développement du pays. Mais les questions de gestion de la connaissance et de transparence suscitent également des aspirations nouvelles et moins connues en matière de RSE. La prise de responsabilité sociale par les entreprises et les pouvoirs publics est en effet présenté de façon récurrente comme un moyen de palier à la fuite des cerveaux qui touche ce pays et l’attractivité du pays pour les entreprises étrangères. A l’inverse de la Chine, où elle est réduite à sa plus simple expression, et de l’Inde, où elle est très fragmentée, la société civile au Brésil est très dynamique et s’affirme comme un relai important du concept de RSE.
Qu’il s’agisse de l’Inde, de la Chine ou du Brésil, la RSE apparaît intimement liée à des questions de légitimité dans ces pays en développement. BSR rappelle évidemment que l’impératif de développement économique et social demeure l’objectif numéro un des gouvernements de ces pays. Pour autant, il n’est pas rare de voir la RSE participer à la poursuite de cet objectif dans ces pays. La RSE pourrait-elle ainsi devenir un « outil de construction de la nation » ? Les rédacteurs de BSR donnent toutes les raisons de le penser, bien qu’ils soulignent la nécessité de poursuivre les observations afin de déterminer si cette tendance favorable à la RSE fera des pays en développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil de nouveaux fers de lance de la responsabilité sociétale et environnementale.