Depuis le début du COVID-19, les budgets en éducation en chute dans les pays pauvres

26/02/2021


L’Unesco s’inquiète par communiqué de la chute des budgets éducation dans deux tiers des pays les plus pauvres de la planète. Sous pression de l’épidémie de Covid-19, la tendance est générale.



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L’Unesco, la Banque mondiale et Education Finance Watch (EFW) ont publié un rapport inquiétant sur les effets du Covid-19 sur les budgets éducatifs. D’après eux, deux tiers des pays à revenus faibles ou moyens ont réduit les budgets de l’instruction publique. « À titre de comparaison, un tiers seulement des pays à revenu moyen supérieur et élevé ont réduit leur budget. Ces coupes ont été relativement modestes jusqu'à présent mais elles risquent de s'accentuer à mesure que la pandémie continue de prélever son tribut sur le plan économique et que les rentrées fiscales se détériorent. Ces différentes tendances creusent sensiblement les disparités déjà importantes en matière de dépenses entre les pays à faible revenu et les pays à revenu élevé » explique l’Unesco.

 

La situation est d’autant plus inquiétante que les écarts étaient déjà abyssaux avant la crise sanitaire mondiale. En 2018-2019 les pays riches dépensaient environ 8 500 dollars par an et par enfant pour son éducation contre 48 dollars pour les pays pauvres. « Le rapport souligne que le défi du financement de l'éducation ne consiste pas seulement à mobiliser des ressources mais aussi à améliorer l'efficacité du financement. Malheureusement, les hausses récentes des dépenses publiques d'éducation ont été associées à des améliorations relativement faibles en termes de résultats scolaires. Bien que l'accès à l'éducation se soit amélioré, le taux de pauvreté des apprentissages - la proportion de jeunes de 10 ans incapables de lire un texte court et adapté à leur âge - était de 53% dans les pays à faible et moyen revenu avant le COVID-19, contre 9% seulement pour les pays à revenu élevé. Les fermetures d'écoles liées au COVID-19 pourraient faire passer ce pourcentage de 53% à 63% » continue le document.

 

Alors que les efforts pour rattraper les retards sont une problématique mondiale, pour les pays sans moyen, la tâche s’annonce impossible.