Démarches RSE, les français ne croient pas en la sincérité des entreprises

05/10/2016


D’après une enquête réalisée par Ipsos, les Français se méfient des annonces des entreprises dans les domaines de la diversité, de l’environnement ou de l’emploi. Un constat qui ne doit pas décourager mais permettre une remise en question vers plus de sincérité.



ILD
Une enquête menée par Ipsos auprès de mille personnes par le cabinet Comfluences montre que la confiance est loin d’être au rendez-vous entre les entreprises et les particuliers. « 56% des 1.000 Français interrogés dans ce sondage déclarent n’avoir « plutôt pas confiance » ou « pas du tout confiance » dans les informations provenant des entreprises lorsqu’elles parlent de diversité. Concernant l’environnement, le taux de défiance atteint 69%. Et même 70% pour la préservation de l’emploi » rapporte le magazine Challenges.

Un constat assez alarmant que les responsables du cabinet de conseil interprètent comme un manque de sincérité du côté des entreprises. « Notre enquête montre que les entreprises payent un discours RSE trop cosmétique, trop factice et qui ne convainc pas les Français », explique un des responsables, Jérôme Ripoull, cité par le magazine.

Patrons et syndicats ne sont pas écoutés

« Les dircoms ne seront pas davantage rassurés par les autres résultats, qui indiquent un mouvement de défiance à l’égard de la parole patronale: seuls 9% des personnes interrogées font confiance aux patrons de grandes entreprises lorsqu’ils prennent la parole. Et le taux chute à 5% concernant les leaders des syndicats patronaux. « Ces derniers ont perdu toute crédibilité », commente Jérôme Ripoull. Les chiffres sont d’autant plus durs que, dans le camp adverse, les associations de consommateurs engrangent 77% d’écoute favorable » lit-on plus loin.

Loin de susciter de l’inquiétude, cette enquête est un appel à l’exigence pour les patrons et les entreprises qui peuvent y voir une grande attente. Des grandes espérances naissent les grandes déceptions pourrait-on dire alors que ces résultats montrent aussi que les élites économiques ont un rôle à jouer. « Sur tous les sujets politiques au sens large, depuis les évolutions sociétales jusqu’aux besoins et attentes des salariés, en passant par la situation sociale du pays, plus de la moitié des sondés se disent intéressés par une prise de parole patronale. Ils ne souscrivent pas forcément à leur propos mais veulent les voir versés aux minutes des débats. Ce taux atteint même 66% concernant l’analyse de la situation économique du pays » analyse Challenges.

Lire ici en intégralité l’article du magazine Challenges