Déchets nucléaires : pas de solution satisfaisante pour Greenpeace

01/07/2019


Alors que le débat national sur la gestion des matières et déchets nucléaires a fait étape à Bar-le-Duc en mai dernier, Greenpeace réaffirme son opposition au projet Cigéo à Bure et son soutien total aux opposants non-violents.



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En janvier 2019, Greenpeace France avait déjà publié un rapport d’experts intitulé “la crise mondiale des déchets nucléaires”, démontrant "qu’aucun des pays les plus nucléarisés n’a trouvé de solution satisfaisante pour gérer les déchets nucléaires et que parmi les différents projets d’enfouissement géologique, aucun n’est opérationnel."
« Le projet Cigéo à Bure est une folie sur le plan écologique et technique. Enfouir ces déchets hautement radioactifs à vie longue serait la pire des solutions car le projet n’est pas réversible, ce qui signifie que tout incident serait fatal. L’enfouissement géologique présente encore trop de failles et d’incertitudes, comme l’a démontré la désastreuse expérience d’Asse en Allemagne. Nous ne pouvons pas laisser un tel fardeau aux générations futures », explique Yannick Rousselet, chargé de campagne sur les questions nucléaires à Greenpeace, dans un communiqué.

Dans le cadre du débat public, Greenpeace défend le principe d’un entreposage à sec et en sub-surface, une technique pérenne qui permet une surveillance des “colis”, comme cela se fait aux Etats-Unis, en Hollande ou en Suisse, et comme les belges ont décidé de le faire à Tihange.

« Cigéo est aussi une aberration sur le plan démocratique dans la mesure où les alternatives au stockage géologique ont systématiquement été écartées. Or on ne pourra pas imposer ce projet par la force. La région Grand Est possède déjà deux centres de déchets, à Morvilliers et à Soulaines, qui tôt ou tard seront saturés. Et demain, dans ses forêts, il faudrait aussi qu’elle accueille les déchets les plus radioactifs à Bure ? Cacher les déchets sous la terre ne les fera pas disparaître, c’est à la source qu’il faut couper le robinet des déchets »,  poursuit Yannick Rousselet.

Plus généralement, Greenpeace dénonce la fuite en avant de l’industrie qui "produit aveuglément des déchets sans réelle solution pour les gérer". Elle propose notamment aux citoyens de soutenir ses propositions dans une lettre ouverte qui sera adressée au ministre de la Transition écologique et solidaire à la fin du débat public.