Une croyance au sens strict du terme est une affirmation, quelque chose que nous tenons pour absolument vrai.
Nous sommes très attachés à nos croyances car elles contribuent à instaurer un équilibre. En apportant du sens et des repères, elles nous rassurent et nous guident pour avancer dans la vie.
Il y a les croyances que nous portons sur le monde et la vie en général : "le monde est dangereux" "travailler dur finit toujours par payer" ...
Les croyances que nous avons sur les autres : "mes collaborateurs sont précieux", "les jeunes sont moins respectueux qu’autrefois" ...
Et les croyances que nous entretenons sur nous-mêmes : "je dois tout réussir parfaitement" "je suis trop vieux pour ce poste" "je fais toujours de mon mieux" ...
Nos croyances, pour la plupart inconscientes, ont une répercussion directe sur nos actions, nos comportements et notre communication. Elles influencent notre façon de penser, de concevoir la vie et d'interpréter nos expériences. Elles agissent comme un filtre à travers lequel nous nous représentons la réalité.
Le cerveau conscient ne peut prendre en compte que cinq à sept éléments simultanément parmi la multitude d'informations qui lui arrivent en permanence via les canaux sensoriels. Quand nous sommes convaincus que quelque chose est vrai, notre cerveau fait automatiquement le tri pour nous donner raison : Notre attention se porte en priorité sur ce qui touche notre système de croyances et de valeurs. Ce que nous croyons devient alors la réalité, notre réalité :
Deux amis font une excursion en forêt tropicale. Le premier, de nature méfiante, a la croyance plus ou moins consciente que le monde est dangereux. Il va automatiquement déceler de nombreux dangers potentiels et juger l'environnement plutôt hostile. Son ami, qui a la croyance que le monde est amical, va quant à lui se focaliser sur toutes les merveilles de la faune et la flore et gardera en mémoire la richesse et la beauté de l'endroit. Chacun sa réalité.
Même si l'on ne peut juger des croyances de chacun, il est indéniable que certaines sont plus utiles que d'autres pour évoluer dans la vie.
Les croyances aidantes mobilisent les ressources : elles sont dynamisantes, elles permettent de s'adapter aux circonstances difficiles, nourrissent l'estime de soi et sont propices au développement de relations gratifiantes. Ce type de croyances favorise le succès.
Les croyances limitantes quant à elles agissent comme des freins qui entravent la capacité à agir, à résoudre les problèmes et à surmonter les obstacles. Elles sapent la confiance en soi et nuisent à la qualité des relations interpersonnelles.
Une croyance peut être aidante dans un contexte et limitante dans un autre : La croyance qu'il faut se méfier des inconnus est importante pour la sécurité de l'enfant mais obsolète et gênante si elle est conservée à l'âge adulte.
Les croyances et notamment les croyances limitantes sont recueillies au fil des années et trouvent leur origine dans notre environnement et nos expériences.
La plupart des croyances profondes sont acquises dans l'enfance, véhiculées par la famille, l'école... L'enfant apprend par l'exemple et puise ses modèles là où il grandit. Dans les toutes premières années de sa vie, il accepte et intègre tout ce que ses parents et ses proches lui transmettent. Il hérite de leurs croyances à propos de tout. Une affirmation est d'autant plus vraie pour lui, qu'elle émane d'une personne qui est importante et crédible à ses yeux.
Certaines croyances sur soi-même peuvent aussi être le fruit de l'interprétation de l'attitude des autres à son égard : l'enfant qui reçoit souvent des critiques et n'est pas félicité quand il réussit peut se construire avec la croyance qu'il ne fait jamais assez bien.
D'autres croyances sont façonnées par le milieu social, la culture, les conditions de vie : L'enfant qui grandit dans un quartier défavorisé risque fort de développer la croyance que la vie est dure.
Enfin, tout au long de la vie, des croyances se forment lorsque certaines expériences se répètent ou sont particulièrement marquantes sur le plan émotionnel : Un étudiant qui échoue à un examen peut se mettre à croire qu'il ne réussira jamais d'autres examens.
Heureusement, un système de croyances n'étant pas immuable, il est tout à fait possible de changer sa réalité en transformant ses croyances limitantes en croyances ressources.
C'est lorsqu’une personne a des difficultés pour avancer, qu'elle ne se sent pas en accord avec elle-même ou qu'elle est en conflit avec son entourage qu'il est judicieux pour elle de réfléchir à ses croyances, afin de se libérer de celles qui la desservent.
C'est assez difficile car les croyances interagissent entre elles et s'agissant de certitudes, la question de les remettre en cause ne se pose pas à priori. C'est pourquoi, beaucoup de personnes ont plutôt tendance à adapter leur vision des choses et leurs actions en fonction de ce que leurs croyances leur permettent, ce qui a pour résultat de les renforcer.
Mr X., expert dans son domaine était convaincu qu'il n’aurait jamais de promotion, que son directeur n'appréciait pas son travail à sa juste valeur et préférait son collègue. Le questionnement a montré qu'inconsciemment le comportement de Mr X. reflétait sa croyance. Il était sur la réserve, ne prenait pas d'initiative, ne mettait pas ses compétences en valeur. De fait, le directeur avait davantage confiance dans l'attitude ouverte et dynamique de son collègue à qui il témoignait sa reconnaissance. Résultat : Mr X. avait constamment la preuve que ce qu'il croyait était vrai.
Ce processus de boucle auto-validante, appelé prophétie autoréalisatrice en psychologie est puissant et totalement inconscient. La première étape pour briser ce cercle vicieux consiste donc à prendre conscience d’une croyance limitante.
Un moyen de le faire est de repérer ses peurs et ses pensées automatiques négatives, car derrière elles, se cachent souvent des croyances aux effets délétères (dans le cas de Mr X., il avait tout le temps peur de se tromper, il doutait de ses compétences, ne se sentait pas à la hauteur, en fait au fond de lui, il croyait que sans diplôme il ne méritait pas d’évoluer).
Une fois la croyance repérée, il s'agit d'en comprendre l'origine, de retrouver les expériences qui l'ont déclenché et renforcé, afin de les revisiter à la lumière de sa maturité et de ses connaissances actuelles. Se poser les bonnes questions permet de vérifier son bien-fondé, de relativiser l'expérience et de guérir la blessure émotionnelle associée. Ensuite, en s'appuyant sur ses forces et ses talents, il convient de la remplacer par une croyance plus pertinente.
Cet exercice demande du temps et la répétition est essentielle. Une croyance profonde étant durable et tenace, il est nécessaire de la ramollir à chaque fois que l'occasion se présente, tout en posant régulièrement des actions afin de renforcer sa conviction dans sa nouvelle croyance.
Travailler sur ses croyances limitantes n'est pas chose aisée, surtout si elles sont inconscientes. De plus, les croyances profondes ont souvent un bénéfice caché, ou sont liées à une valeur essentielle sous-jacente, ce qui augmente la résistance à les changer.
L'accompagnement par un professionnel peut alors s'avérer utile. Les techniques du coaching et de la sophrologie, sont très efficaces pour activer le processus de transformation. Par un questionnement stratégique et des exercices spécifiques, le coach favorise l'émergence des prises de conscience, aide son client à remettre les choses en perspective, à mobiliser et ancrer ses ressources.
Les croyances limitantes ont toujours une influence plus ou moins négative sur l'existence. Il est possible de composer avec, mais choisir d'évoluer en les remplaçant par des croyances dynamisantes rend heureux et maximise les chances de réaliser ses projets de vie professionnels et personnels.
Marie Laurent, coach professionnelle & sophrologue, chargée de formation Veille Conférences & Formations (Lex Squared)
Nous sommes très attachés à nos croyances car elles contribuent à instaurer un équilibre. En apportant du sens et des repères, elles nous rassurent et nous guident pour avancer dans la vie.
Il y a les croyances que nous portons sur le monde et la vie en général : "le monde est dangereux" "travailler dur finit toujours par payer" ...
Les croyances que nous avons sur les autres : "mes collaborateurs sont précieux", "les jeunes sont moins respectueux qu’autrefois" ...
Et les croyances que nous entretenons sur nous-mêmes : "je dois tout réussir parfaitement" "je suis trop vieux pour ce poste" "je fais toujours de mon mieux" ...
Nos croyances, pour la plupart inconscientes, ont une répercussion directe sur nos actions, nos comportements et notre communication. Elles influencent notre façon de penser, de concevoir la vie et d'interpréter nos expériences. Elles agissent comme un filtre à travers lequel nous nous représentons la réalité.
Le cerveau conscient ne peut prendre en compte que cinq à sept éléments simultanément parmi la multitude d'informations qui lui arrivent en permanence via les canaux sensoriels. Quand nous sommes convaincus que quelque chose est vrai, notre cerveau fait automatiquement le tri pour nous donner raison : Notre attention se porte en priorité sur ce qui touche notre système de croyances et de valeurs. Ce que nous croyons devient alors la réalité, notre réalité :
Deux amis font une excursion en forêt tropicale. Le premier, de nature méfiante, a la croyance plus ou moins consciente que le monde est dangereux. Il va automatiquement déceler de nombreux dangers potentiels et juger l'environnement plutôt hostile. Son ami, qui a la croyance que le monde est amical, va quant à lui se focaliser sur toutes les merveilles de la faune et la flore et gardera en mémoire la richesse et la beauté de l'endroit. Chacun sa réalité.
Même si l'on ne peut juger des croyances de chacun, il est indéniable que certaines sont plus utiles que d'autres pour évoluer dans la vie.
Les croyances aidantes mobilisent les ressources : elles sont dynamisantes, elles permettent de s'adapter aux circonstances difficiles, nourrissent l'estime de soi et sont propices au développement de relations gratifiantes. Ce type de croyances favorise le succès.
Les croyances limitantes quant à elles agissent comme des freins qui entravent la capacité à agir, à résoudre les problèmes et à surmonter les obstacles. Elles sapent la confiance en soi et nuisent à la qualité des relations interpersonnelles.
Une croyance peut être aidante dans un contexte et limitante dans un autre : La croyance qu'il faut se méfier des inconnus est importante pour la sécurité de l'enfant mais obsolète et gênante si elle est conservée à l'âge adulte.
Les croyances et notamment les croyances limitantes sont recueillies au fil des années et trouvent leur origine dans notre environnement et nos expériences.
La plupart des croyances profondes sont acquises dans l'enfance, véhiculées par la famille, l'école... L'enfant apprend par l'exemple et puise ses modèles là où il grandit. Dans les toutes premières années de sa vie, il accepte et intègre tout ce que ses parents et ses proches lui transmettent. Il hérite de leurs croyances à propos de tout. Une affirmation est d'autant plus vraie pour lui, qu'elle émane d'une personne qui est importante et crédible à ses yeux.
Certaines croyances sur soi-même peuvent aussi être le fruit de l'interprétation de l'attitude des autres à son égard : l'enfant qui reçoit souvent des critiques et n'est pas félicité quand il réussit peut se construire avec la croyance qu'il ne fait jamais assez bien.
D'autres croyances sont façonnées par le milieu social, la culture, les conditions de vie : L'enfant qui grandit dans un quartier défavorisé risque fort de développer la croyance que la vie est dure.
Enfin, tout au long de la vie, des croyances se forment lorsque certaines expériences se répètent ou sont particulièrement marquantes sur le plan émotionnel : Un étudiant qui échoue à un examen peut se mettre à croire qu'il ne réussira jamais d'autres examens.
Heureusement, un système de croyances n'étant pas immuable, il est tout à fait possible de changer sa réalité en transformant ses croyances limitantes en croyances ressources.
C'est lorsqu’une personne a des difficultés pour avancer, qu'elle ne se sent pas en accord avec elle-même ou qu'elle est en conflit avec son entourage qu'il est judicieux pour elle de réfléchir à ses croyances, afin de se libérer de celles qui la desservent.
C'est assez difficile car les croyances interagissent entre elles et s'agissant de certitudes, la question de les remettre en cause ne se pose pas à priori. C'est pourquoi, beaucoup de personnes ont plutôt tendance à adapter leur vision des choses et leurs actions en fonction de ce que leurs croyances leur permettent, ce qui a pour résultat de les renforcer.
Mr X., expert dans son domaine était convaincu qu'il n’aurait jamais de promotion, que son directeur n'appréciait pas son travail à sa juste valeur et préférait son collègue. Le questionnement a montré qu'inconsciemment le comportement de Mr X. reflétait sa croyance. Il était sur la réserve, ne prenait pas d'initiative, ne mettait pas ses compétences en valeur. De fait, le directeur avait davantage confiance dans l'attitude ouverte et dynamique de son collègue à qui il témoignait sa reconnaissance. Résultat : Mr X. avait constamment la preuve que ce qu'il croyait était vrai.
Ce processus de boucle auto-validante, appelé prophétie autoréalisatrice en psychologie est puissant et totalement inconscient. La première étape pour briser ce cercle vicieux consiste donc à prendre conscience d’une croyance limitante.
Un moyen de le faire est de repérer ses peurs et ses pensées automatiques négatives, car derrière elles, se cachent souvent des croyances aux effets délétères (dans le cas de Mr X., il avait tout le temps peur de se tromper, il doutait de ses compétences, ne se sentait pas à la hauteur, en fait au fond de lui, il croyait que sans diplôme il ne méritait pas d’évoluer).
Une fois la croyance repérée, il s'agit d'en comprendre l'origine, de retrouver les expériences qui l'ont déclenché et renforcé, afin de les revisiter à la lumière de sa maturité et de ses connaissances actuelles. Se poser les bonnes questions permet de vérifier son bien-fondé, de relativiser l'expérience et de guérir la blessure émotionnelle associée. Ensuite, en s'appuyant sur ses forces et ses talents, il convient de la remplacer par une croyance plus pertinente.
Cet exercice demande du temps et la répétition est essentielle. Une croyance profonde étant durable et tenace, il est nécessaire de la ramollir à chaque fois que l'occasion se présente, tout en posant régulièrement des actions afin de renforcer sa conviction dans sa nouvelle croyance.
Travailler sur ses croyances limitantes n'est pas chose aisée, surtout si elles sont inconscientes. De plus, les croyances profondes ont souvent un bénéfice caché, ou sont liées à une valeur essentielle sous-jacente, ce qui augmente la résistance à les changer.
L'accompagnement par un professionnel peut alors s'avérer utile. Les techniques du coaching et de la sophrologie, sont très efficaces pour activer le processus de transformation. Par un questionnement stratégique et des exercices spécifiques, le coach favorise l'émergence des prises de conscience, aide son client à remettre les choses en perspective, à mobiliser et ancrer ses ressources.
Les croyances limitantes ont toujours une influence plus ou moins négative sur l'existence. Il est possible de composer avec, mais choisir d'évoluer en les remplaçant par des croyances dynamisantes rend heureux et maximise les chances de réaliser ses projets de vie professionnels et personnels.
Marie Laurent, coach professionnelle & sophrologue, chargée de formation Veille Conférences & Formations (Lex Squared)