Covid-19 : les grandes incertitudes du monde scientifique

Sébastien Arnaud
11/05/2020


Au premier jour du déconfinement, la liste des aspects du Covid-19 qui sont encore mystérieux est très longue. La ligne de fracture entre les pays qui vont jouer la carte de la reprise et ceux qui craignent d’être accusés de légèreté va encore s’accentuer.



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Prendre des décisions sans avoir toutes les données du problème est un casse-tête. C’est pourtant exactement ce qui se passe dans le monde entier avec le Covid-19. Un long article du « Monde » liste les questions qui sont toujours en suspens, soulignant ainsi qu’il s’agit des aspects les plus fondamentaux. « Depuis quatre mois, la machine scientifique tourne à plein régime pour comprendre les spécificités de cette pandémie, mais elle est loin d’en avoir percé tous les secrets. A l’heure où on s’apprête à baisser la garde face au SARS-CoV-2, passage en revue de questions scientifiques en suspens » introduit le quotidien.

Sans revenir point par point sur ce qu’avance l’article qui vaut le coup d’être lu, on réalise surtout que ce sont les éléments qui permettraient de savoir ce qui nous attend qui restent sans réponse. Concernant les chaines de contamination par exemple, beaucoup d’aspects ne sont pas encore clairs. Il y a eu beaucoup de contamination pendant le confinement dans les relations familiales notamment. On ne sait toujours pas non plus dans quel mesure les personnes sans symptôme transmettent le virus, et notamment le rôle joué par les enfants.

On ne sait pas non plus ce que va devenir le virus pendant l’été. Les effets des températures et de l’humidité peuvent jouer un rôle sur les infections respiratoires sont sujets à débats. Quant aux effets du confinement, immédiats et à long termes, ils sont aussi sujets à discussion car ils se basent sur des modèles mathématiques et non sur les caractéristiques du virus qui, on l’a dit, sont inconnus. Cette situation d’incertitude globale est la raison pour laquelle une ligne de fracture planétaire se dessine entre les pays qui veulent miser sur la reprise de l’activité quitte à prendre des risques, et ceux qui ne veulent pas bouger sans en savoir plus. Or, pour en bien connaitre le Covid-19 il faudra attendre au moins deux ans.