"Course zéro pesticide" : les enseignes de la grande distribution passées au crible

30/03/2016


Un an après le lancement de la « Semaine pour les Alternatives aux Pesticides », l’ONG Greenpeace a publié la position de six enseignes de la grande distribution dans la « course zéro pesticide ».



Source : Pixabay, image libre de droits.

Dans un communiqué, l’ONG se demande quelles enseignes ont fait le plus d’efforts en termes d’ « initiatives pour éliminer les pesticides les plus dangereux et de soutien aux producteurs qui s’engagent et transparence. »

Les enseignes Carrefour et U semblent avoir « renforcé leurs démarches pour supprimer les pesticides. » En effet, Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France, explique : « Depuis un an, en réponse aux demandes de Greenpeace, U explore des alternatives aux pesticides sur deux productions majeures : la pomme et la pomme de terre.  Carrefour, de son côté, a fait de vrais efforts pour réduire les pesticides de certaines de ses productions de marque distributeur, comme le kiwi, le brocoli ou la tomate, et lance encore de nouveaux projets ». Autant d’initiatives qui font de ces deux enseignes les leaders de la course, même si le ‘zéro pesticide’ est encore loin.

Le communique de Greenpeace ajoute qu’en deuxième place, «  Intermarché, Casino et Auchan font preuve de transparence vis-à-vis de Greenpeace en fournissant des informations sur leurs démarches anti-pesticides. »

 Toutefois, Anaïs Fourest constate : «en analysant les données, Auchan, Casino et Intermarché se contentent du minimum syndical : respect de la réglementation, des bonnes pratiques standard, une transparence à minima et pas de nouveauté du côté des relations avec les producteurs. Ces enseignes ne sont pas encore entrées dans la course. »


Leclerc, « à la traîne » selon Greenpeace

Dans son communiqué, l’ONG ajoute que « Leclerc, le leader su secteur, est également bon dernier de la ‘course zéro pesticide’. » Anaïs Fourest affirme ainsi que « pour Greenpeace, le plus important est la transparence et l’engagement quant à la réduction de l’utilisation de ces substances nocives. Malgré nos nombreuses relances, l’enseigne ignore nos demandes et bafoue également ses clients en faisant preuve d’un manque total de transparence. » Ainsi, « en vantant les prix bas et en pressurisant toujours davantage les agriculteurs, le système Leclerc est incompatible avec le développement d’un modèle agricole plus écologique. »

Enfin, pour l’ONG, « la grande distribution doit soutenir les agriculteurs » : « près de 70% des ventes de fruits et légumes frais en France se fait en grandes surfaces. » Par conséquent,  « Greenpeace estime donc que la grande distribution doit jouer un rôle positif pour faire évoluer les pratiques agricoles vers un plus grand respect de l’environnement et du bien-être des agriculteurs. »