Cosmétique : les échantillons gratuits, c’est terminé !

Grégoire Hernandez
10/05/2024


L'époque où l'on repartait de Sephora ou Nocibé avec des échantillons gratuits de parfum et de crème est révolue. Un nouveau décret impose désormais une règle simple : pour obtenir ces petites attentions, il faut les demander.



Un objectif de réduction des déchets

Le décret du 23 avril 2024 a marqué un tournant significatif dans la pratique commerciale des échantillons gratuits. Auparavant, les consommateurs étaient habitués à recevoir sans demande des miniatures de produits, notamment dans les parfumeries et magasins de cosmétiques. Dorénavant, la distribution d'échantillons en tant que démarche commerciale ne peut se faire que sur demande explicite du consommateur. Pour les clients, cela crée une étape supplémentaire pour bénéficier des mêmes avantages qu'auparavant. Les commerçants, eux, doivent désormais informer activement les clients de cette nécessité, par des moyens variés comme l’email ou les affichages en magasin. 

Cette mesure s'inscrit dans une série de lois anti-gaspillage adoptées depuis 2020. La distribution non sollicitée d'échantillons s'ajoute à la liste des interdictions visant à réduire les déchets, à côté des sacs plastiques, pailles et cotons-tiges. L'objectif est clair : limiter l'impact environnemental des pratiques commerciales en incitant à une consommation plus réfléchie et moins impulsive.

Des exceptions à la règle

Bien que l'interdiction soit générale, elle comporte des exceptions notables. Les échantillons de denrées alimentaires non emballés, destinés à une consommation immédiate, ne sont pas concernés. De même, les échantillons inclus dans les publications de presse restent accessibles sans demande préalable.

Cette réglementation pourrait entraîner un changement plus profond dans les habitudes de consommation. En demandant activement ce qu'ils souhaitent, les consommateurs pourraient devenir plus conscients et sélectifs, influençant ainsi la production vers des offres plus personnalisées et moins standardisées.