Carburants : la baisse des prix à la pompe se poursuit

Sébastien Arnaud
11/02/2020


Les chiffres du lundi 10 février montrent que les prix de l’essence à la pompe continuent à baisser. Ils suivent la tendance du prix des barils impacté par la panique autour du coronavirus.



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Le coronavirus fait baisser le prix du carburant. La tendance enclenchée début février se confirme. « Les prix des carburants routiers vendus dans les stations-service françaises ont encore nettement reculé la semaine dernière, dans le sillage de cours de brut affectés par l’épidémie de coronavirus, selon des chiffres officiels publiés ce lundi 10 février 2020Le prix du gazole, carburant le plus vendu, a atteint 1,4028 euro par litre, en chute de 3,15 centimes par rapport à la semaine précédente, selon les données du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il faut remonter à janvier 2019 pour retrouver un niveau plus bas » nous rapporte Ouest France
 
Quant au sans plomb 95, il enregistre une baisse de 1,71 centime pour atteindre 1,4989 euro. « Le SP95-E10, qui contient jusqu’à 10 % d’éthanol, s’affichait pour sa part à 1,4727 euro, soit 1,87 centime de moins. Enfin, le SP 98 a atteint 1,5604 euro, en baisse de 1,71 centime. Les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que des taxes. Les prix du pétrole évoluent actuellement à la baisse, affectés par les inquiétudes sur la demande chinoise en raison de l’épidémie de coronavirus » appuie le quotidien. 
 
De fait, le prix du baril est à son niveau le plus bas depuis plus d’un an. A 50 dollars mardi 11 février matin, il avait encore baissé depuis la veille. « L’impact du virus est tellement tangible que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) envisage d’avancer à février sa prochaine réunion, initialement prévue en mars. Mais à l’échelle des marchés pétroliers, le coronavirus n’est qu’un symptôme. Il confirme un diagnostic connu, bien que mal accepté. Pour quelques années encore, le principal risque, pour le pétrole, n’est pas un déficit d’offre, mais un défaut de demande. Preuve en est que les traders ont à peine sursauté, le 26 janvier, à l’annonce d’une attaque à la roquette contre l’ambassade américaine à Bagdad (Irak) » analyse de son côté L’Usine Nouvelle.