COP25 : la plupart des gros pollueurs restent en retrait

16/12/2019


Face aux enjeux climatiques, la plupart des gros pollueurs campent sur leurs positions et refusent de s’engager. Les quatre-vingts pays qui se sont engagés lors de la COP25 à aller plus loin ne représentent que 10% des émissions mondiales.



Les COP passent, la déception demeure. Chaque année, le sommet mondial consacré au climat met en scène la même répartition des bonnes et mauvaises volontés. « Au terme de deux semaines de négociations difficiles, la conférence organisée à Madrid a échoué à trouver un accord sur les règles des marchés carbone internationaux, le fameux «article 6» et dernier volet du manuel d'utilisation de l'Accord de Paris de 2015 » résume Le Figaro . Or le principal enjeu était de faire évoluer les pays les plus pollueurs qui sont les plus récalcitrants à s’engager. De ce point de vue, c’est un échec retentissant mais pas une surprise. 

Finalement, les quatre-vingts pays qui se sont engagés à en faire plus ne représentent à eux tous que 10% des émissions mondiales de CO2. « Pendant ces deux semaines de réunion, la plupart des grands pays émetteurs de gaz à effet de serre n'ont pas montré la volonté de faire plus et plus vite contre le réchauffement de la planète, qui amplifie partout tempêtes, canicules ou inondations. Quasiment aucun n'a fait d'annonce significative pour rehausser ses ambitions. Il s'agit des Etats-Unis qui quitteront l'accord de Paris en novembre prochain, mais aussi de la Chine, de l'Inde, du Brésil, du Japon ou de l'Australie » ajoute Le Figaro

Pire, la question a été politisée par la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil. Dans un communiqué commun ces nouvelles grandes puissances estiment que la transition énergétique est du ressort des pays post industriels et que « aucune charge aux pays en développement ». Une position qui est d’autant plus facile à tenir que les Etats-Unis, le Japon et l’Australie ne sont pas non plus disposés à aller plus loin. Finalement seule l’Union européenne n’a pas profité du contexte international peu favorable pour baisser en exigence. Malgré les inquiétudes de la Pologne – fortement dépendante du charbon – l’UE a gardé l’objectif de neutralité carbone d’ici 2020.