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Turquie, Qatar, Koweït et Pakistan ont appelé à boycotter les produits français. Ils ont estimé que les déclarations du président français sur les caricatures de Mahomet étaient inacceptables. A y regarder de plus près, ce sont des déclarations très symboliques et si ces pays avaient voulu entrer en guerre commerciale avec la France, d’autres mesures plus fortes auraient été envisagées.
Aucun gros contrat militaire n’a été évoqué par le Qatar. Le pays n’a pas non plus parlé de ses milliards investis en France, dans le sport, l’immobilier ou des participations dans des grands groupes. « Au Qatar ou au Koweït, les appels au boycott ont pu aboutir au retrait de fromages, de crèmes ou de cosmétiques des rayons de certains supermarchés. Les fromages Kiri et Babybel ont par exemple été ciblés au Koweït. Si le ministre français du commerce extérieur Franck Riester a évoqué dimanche soir des "impacts impossibles à chiffrer pour le moment", cette mesure est essentiellement symbolique, selon le maître de conférences à Sciences-Pô Frédéric Encel : "C’est tout à fait secondaire sur le plan économique et diplomatique", explique-t-il au micro d'Europe 1, soulignant néanmoins la possibilité d'un effet d'entrainement généré par les réseaux sociaux » explique la radio.
Ces pays auraient pu déstabiliser l’économie française en s’attaquant aux savoir-faire et industries françaises plus stratégiques. Mais les effets auraient été à double tranchant. « En Turquie, où la France exporte essentiellement des produits industriels - notamment Airbus ou pièces pour la construction automobile - "les habitudes des entreprises sont tellement importantes que ça va au-delà du monde politique", affirme Stéphane Salvetat, secrétaire-général de la Chambre de commerce Franco-Turque. De plus, les exportations de produits industriels avaient nettement baissé l'année dernière, du fait de la crise économique que traverse la Turquie, il est donc difficile d’envisager un nouveau plongeon. "Le monde politique parle souvent fort, mais la réalité, c'est l'économie." » ajoute Europe 1.
Finalement, c’est la réaction de Bruxelles qui pourrait changer la donner et finir par se retourner contre les pays qui ont appelé au boycott. Car si ce genre de déclarations officielles étaient suivies de demandes de sanctions européennes, le rapport de force serait tout autre.
Aucun gros contrat militaire n’a été évoqué par le Qatar. Le pays n’a pas non plus parlé de ses milliards investis en France, dans le sport, l’immobilier ou des participations dans des grands groupes. « Au Qatar ou au Koweït, les appels au boycott ont pu aboutir au retrait de fromages, de crèmes ou de cosmétiques des rayons de certains supermarchés. Les fromages Kiri et Babybel ont par exemple été ciblés au Koweït. Si le ministre français du commerce extérieur Franck Riester a évoqué dimanche soir des "impacts impossibles à chiffrer pour le moment", cette mesure est essentiellement symbolique, selon le maître de conférences à Sciences-Pô Frédéric Encel : "C’est tout à fait secondaire sur le plan économique et diplomatique", explique-t-il au micro d'Europe 1, soulignant néanmoins la possibilité d'un effet d'entrainement généré par les réseaux sociaux » explique la radio.
Ces pays auraient pu déstabiliser l’économie française en s’attaquant aux savoir-faire et industries françaises plus stratégiques. Mais les effets auraient été à double tranchant. « En Turquie, où la France exporte essentiellement des produits industriels - notamment Airbus ou pièces pour la construction automobile - "les habitudes des entreprises sont tellement importantes que ça va au-delà du monde politique", affirme Stéphane Salvetat, secrétaire-général de la Chambre de commerce Franco-Turque. De plus, les exportations de produits industriels avaient nettement baissé l'année dernière, du fait de la crise économique que traverse la Turquie, il est donc difficile d’envisager un nouveau plongeon. "Le monde politique parle souvent fort, mais la réalité, c'est l'économie." » ajoute Europe 1.
Finalement, c’est la réaction de Bruxelles qui pourrait changer la donner et finir par se retourner contre les pays qui ont appelé au boycott. Car si ce genre de déclarations officielles étaient suivies de demandes de sanctions européennes, le rapport de force serait tout autre.