Bitcoin, une monnaie virtuelle pas écolo du tout

13/12/2017


La reconnaissance indirecte du bitcoin par le monde de la finance est un pas de plus vers l’institutionnalisation de la monnaie virtuelle. Alors que certains affirment que la virtualité est l’avenir, on oublie un peu vite que le bitcoin est un grand consommateur d’énergie.



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Après des années d’existence en paria, le monde de la finance a finalement succombé aux chants de sirènes de la rentabilité du bitcoin. Indirectement coté à la bourse de Chicago, il est entré dans la cour des grands. Ce pas décisif vers plus de légitimité invite à regarder de plus près le fonctionnement de cette monnaie virtuelle. Est-ce vraiment l’avenir ? D’un point de vue écologique certainement pas.

Pour mieux comprendre cet aspect, il faut déjà mettre un pied dans les coulisses du bitcoin, ce que propose un article du quotidien Le Parisien  : « La confiance reposant aussi sur la sécurité, surtout dans un univers numérique, il a fallu trouver un épouvantail algorithmique qui dissuade les pirates : la « preuve de travail » (« proof of work », en anglais). Pour valider une transaction en bitcoins, des calculs très compliqués sont soumis aux « mineurs », les internautes qui mettent leurs capacités informatiques à disposition du réseau bitcoin. Le mineur qui a trouvé la solution le premier la partage avec la communauté. Au passage, il est récompensé en bitcoins, seul moyen aujourd’hui d’extraire cet or 2.0. »

Explication qui n’est pas anecdotique, puisque, continue le journal. « C’est là où le bât blesse. Résoudre les équations permettant de valider les transactions nécessite une forte consommation d’électricité. Le site Digiconomist d’Alex de Vries, analyste chez PricewaterhouseCoopers, estime qu’il faut aujourd’hui plus de 32 TWh pour venir à bout de ces calculs. Soit plus que la consommation électrique annuelle du Maroc ou de la Serbie ! L’Irlande et le Liban sont également dépassés. »
 
Un mode de fonctionnement qui ne va certainement pas changer avec le nouveau souffle provoqué par le contact direct avec la finance traditionnelle. Le virtuel est peut-être l’avenir mais pas comme ça, comme le montre Le Parisien qui montre que d’autres monnaies plus écolos se posent en alternative : « Des crypto-monnaies plus « vertes » que le bitcoin ont vu le jour, comme le SolarCoin, qui marche au photovoltaïque, ou encore ChiaNetworks. Elles délaissent progressivement la « preuve de travail » et mettent en avant d’autres méthodes de validation des transactions moins énergivores ».
 
Lire en intégralité l’article du journal Le Parisien