Biodiversité, santé et humanité sont un seul et même défi

21/06/2017


Le Comité Consultatif national d’éthique (CCNE) publie un communiqué aux allures de réflexion philosophique sur les liens entre l’humanité et la biodiversité. Selon lui, il est utile de lier les deux sujets pour comprendre qu’il s’agit d’un enjeu général puisque l’homme fait partie de la biodiversité.



ILD
Opposer l’humain et la biodiversité est une erreur stratégique. Les intérêts du premier dépendent du respect la seconde. C’est en substance ce que montre le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) dans un communiqué. « Pour le CCNE, la démarche éthique en sciences de la vie et de la santé se doit de porter dans le débat public les questionnements sur les causes de la pérennité de la pauvreté et de la faim dans le monde, alors que près d'un milliard d'individus souffre de malnutrition. Par ailleurs, les problèmes de santé s'accroissent, en rapport avec les atteintes à la biodiversité, avec l'augmentation de la démographie et l'accroissement des flux migratoires. Au cours des quinze dernières années, l'altération des conditions d'environnement et de la biodiversité explique l'augmentation des maladies émergentes humaines, notamment en favorisant les vecteurs de ces maladies. »
 
Dans ce texte qui cherche à faire réfléchir sur les relations entre l’humanité et la biodiversité, les auteurs estiment que « rechercher des synergies entre les possibles développements de l'humanité en abandonnant l'utopie d'une nature asservie par l'humanité et en respectant les processus dynamiques des écosystèmes s'impose désormais. Ceci s'applique tant au niveau local qu'à travers des éléments de gouvernance mondiale. Cela passera nécessairement par l'engagement décisif des citoyens. »
 
Le CCNE qui présente un document sur cette réflexion estime que c’est au travers de l’attention protée sur la santé et les liens avec la biodiversité que le message peut le mieux passer. « Mieux comprendre les liens entre biodiversité et santé, dans un contexte d'imprévisibilité, notamment liée aux processus de l'évolution biologique, questionner la notion de progrès jusqu'ici assimilée à une maîtrise croissante du vivant, mieux partager enfin l'ensemble des connaissances scientifiques doivent désormais faire partie de la responsabilité des communautés scientifiques » poursuit le communiqué.