Biodiversité marine, vers un accord "juridiquement contraignant"

17/02/2015


Le délicat dossier de la protection de la biodiversité marine pourrait évoluer grâce à un accord passé par des représentants des gouvernements du monde entier. Sous l’impulsion des Nations Unies, ils seraient sur le point de trouver un consensus « juridiquement contraignant », estime le Fonds français pour l'environnement mondial.



Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) vient de publier un communiqué enthousiaste dans le domaine de la défense de la biodiversité marine. D’après ce texte, « un pas historique a été franchi vers la conservation et l’exploitation durable de la biodiversité dans les eaux au-delà des zones de juridiction nationale.»
 
Si cet acteur français de la lutte pour la défense de l’environnement se félicite c’est parce qu’un consensus mondial serait sur le point d’être trouvé dans un domaine qui attise les passions. Réunis au siège des Nations Unis à New York, le Groupe de travail sur la biodiversité marine aurait ainsi lancé une première étape vers le « processus de développement d’un nouvel instrument de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer. » Une première mondiale.

Début des travaux en 2016

Si cette première étape indispensable a été franchie, le chemin n’en reste pas moins long vers un traité international. Du coup, explique le communiqué du FFEM, « ce processus débutera par la mise en place d’un comité préparatoire dès le début de l’année 2016. Ce comité aura pour mission de rédiger les éléments de ce nouvel instrument de mise en œuvre qui sera juridiquement contraignant. Il a été convenu que tout nouveau traité ne porterait pas atteinte aux accords existants ou aux mandats d’autres organes internationaux intéressés. »
Dans cette optique, la FFEM « finance actuellement un projet qui a pour objectif final la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes de monts sous-marins et sources hydrothermales du sud-ouest de l’Océan Indien. » Pour ce projet mené par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Fonds explique bénéficier du soutien du ministère des Affaires étrangères et de celui de l’Enseignement supérieur.
 
Si le calendrier n’est pas encore clairement établi, les responsables affirment qu’il faut aller vers un outil contraignant. « Un instrument juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation de la biodiversité marine est essentiel pour assurer notre futur et celui des générations à venir. Pour les deux tiers des océans situés au-delà de la juridiction nationale, la coopération internationale est la seule voie possible » résume ainsi Aurélie Spadone, chargée de programme pour le Programme Global Marin et Polaire de l’UICN, citée par le communiqué.