Autlolib aussi est un fiasco de plus pour la Mairie de Paris

05/06/2018


Après le lancement chaotique du nouveau Velib’, c’est au tout d’Autolib’ d’être au cœur des préoccupations avec un déficit prévisionnel de 300 millions d’euros pour la fin du contrat en 2023. Un dossier qui remet en question la stratégie de la Mairie de Paris des partenariats publics privés.



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Montrez-nous un dossier qui fonctionne et les critiques cesseront. L’impression de fiasco dans la gestion des dossiers clés de transport de la Mairie de Paris n’est pas un complot des opposants à Anne Hidalgo. En parallèle d’une politique anti voitures qui provoque des embouteillages – et donc des taux de pollutions – très importants, l’échec cuisant de l’Autolib ajoute en tout cas de l’eau au moulin des détracteurs.

« Après l'accident industriel du Velib', c'est du côté d'Autolib' que la situation est explosive. Un bras de fer est entamé entre la mairie de Paris et le groupe Bolloré. Un bras de fer à 300 millions d'euros. C'est le déficit prévisionnel d'Autolib' au terme du contrat qui lie 103 communes d'Île-de-France à un délégataire privé (le groupe Bolloré) jusqu'en 2023 » relève RTL dans un article publié sur son site internet.

Quelques années après son lancement, ce qui était présenté comme une révolution écolo en ville est un gouffre financier. « Au départ, l'affaire avait bonne mine : service public moderne, écolo, pratique. Dans la foulée, Bolloré l'a diffusé à Los Angeles, Singapour et Turin. À mi-parcours, le désastre est déjà acté : un fiasco financier de grande ampleur dont Bolloré n'assume qu'une faible partie. Autolib' compte actuellement 150.000 abonnés, qui réalisent 11.000 trajets par jour. C'est peu pour une capitale et sa périphérie. En tout cas, loin des attentes. Pis encore, le nombre de trajets a reculé de 16% en un an » ajoute l’article.

Sans public et sans croissance, l’équilibre financier n’est clairement pas envisageable avant la fin du contrat. Pire, le service se détériorant de l’avis des utilisateurs, rien n’indique que la chute ne va pas se poursuivre.  « Bref, ce service qui ne devait pas solliciter d'aides publiques et dégager 56 millions d'euros de bénéfices par an produit 50 millions de pertes annuelle. C'est une nouvelle démonstration, après les autoroutes, les lignes TGV et la construction de ministères, que les fameux PPP (Partenariat Public Privé) sont des outils que les pouvoirs publics ne savent ni négocier, ni maîtriser. Au détriment du contribuable » conclue RTL.