DR
L’ordre ministériel espagnol estime à plus de 50 milliards d’euros les aides aux énergies renouvelables entre 1998 et 2013. Le soutien de la filière aurait même augmenté de 800% à partir de 2005.
Lundi 3 février, le gouvernement de Mariano Rajoy a déposé une proposition de révision de la politique de l’Etat dans le domaine. En juillet 2013 déjà, une réforme énergétique était annoncée pour réduire le déficit tarifaire qui s’élève à 26 milliards d’euros.
Lundi 3 février, le gouvernement de Mariano Rajoy a déposé une proposition de révision de la politique de l’Etat dans le domaine. En juillet 2013 déjà, une réforme énergétique était annoncée pour réduire le déficit tarifaire qui s’élève à 26 milliards d’euros.
Coupe des aides pour l’éolien
L’éolien est le premier secteur qui pourrait être touché par la révision de la politique espagnole. Ainsi, les parcs éoliens installés avant 2004 ne devraient plus, si le projet est entériné, bénéficier d’aides publiques. L’annonce du gouvernement a immédiatement eu des effets sur les marchés financiers, les cours des entreprises engagées dans l’éolien, Iberdrola et Aciona ont baissé respectivement de 0,53% et de 4,29%.
L’Etat espagnol considère que le secteur, et particulièrement les installations les plus anciennes, ont déjà pu bénéficier de plus que « la rentabilité raisonnable établie par la loi » à 7,4%.
Le quotidien économique Les Echos explique que « si l'éolien sort désavantagé de ce nouveau système, d'autres tirent leur épingle du jeu, comme le thermosolaire qui va recevoir plus d'aides publiques. »
Les professionnels de l’éolien ont fortement dénoncé l’annonce gouvernementale. L’Association patronale du secteur éolien (AEE) a parlé d’une « norme rétroactive, la plus pernicieuse jamais prise dans aucun pays contre le secteur de l’éolien. »
Le soutien exceptionnel de l’Etat espagnol du secteur éolien avait amené nombre de professionnels à investir massivement dans le domaine. La révision de sa politique laisse craindre la faillite de beaucoup de petites structures qui ont établi leur business plan sur des tarifs de rachat amené à disparaitre. Dos au mur, ils pourraient faire le choix, comme le fait en ce moment la filière solaire en France, de miser sur l’autoconsommation pour limiter la casse.
L’Etat espagnol considère que le secteur, et particulièrement les installations les plus anciennes, ont déjà pu bénéficier de plus que « la rentabilité raisonnable établie par la loi » à 7,4%.
Le quotidien économique Les Echos explique que « si l'éolien sort désavantagé de ce nouveau système, d'autres tirent leur épingle du jeu, comme le thermosolaire qui va recevoir plus d'aides publiques. »
Les professionnels de l’éolien ont fortement dénoncé l’annonce gouvernementale. L’Association patronale du secteur éolien (AEE) a parlé d’une « norme rétroactive, la plus pernicieuse jamais prise dans aucun pays contre le secteur de l’éolien. »
Le soutien exceptionnel de l’Etat espagnol du secteur éolien avait amené nombre de professionnels à investir massivement dans le domaine. La révision de sa politique laisse craindre la faillite de beaucoup de petites structures qui ont établi leur business plan sur des tarifs de rachat amené à disparaitre. Dos au mur, ils pourraient faire le choix, comme le fait en ce moment la filière solaire en France, de miser sur l’autoconsommation pour limiter la casse.