Albanie : très forte pollution à Tirana, les habitants inquiets

Sébastien Arnaud
13/01/2016


La capitale de l'Albanie, Tirana, est victime d'une forte pollution de l'air qui entraîne malaises et pathologies au sein des habitants.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Un article en ligne de TV5Monde décrit la situation qui rend les habitants inquiets.

Le médecin Bardhyl Vaqari explique à l’AFP que « le nombre de personnes souffrant d'allergies respiratoires et de problèmes cardiovasculaires est en nette augmentation », ajoutant « que le nombre de patients dans sa clinique a doublé en quatre ans, pour atteindre les 8.000 par an. »

L’article explique que « coupée du reste du monde durant l'époque communiste, jusqu'en 1991, Tirana ne comptait que quelques centaines de voitures dans les années 1990. » Il précise qu’ « aujourd'hui, plus de 190.000 voitures circulent au quotidien dans les rues de cette ville d'un million d'habitants dont le réseau de transport public est peu développé. »
 

De l’air de plus en plus pollué

Altin Duka, un commerçant de 65 ans, constate : « les Albanais vont même acheter leur pain en voiture. Cela explique notamment la densité du trafic tout au long de la journée et pourquoi l'air est de plus en plus pollué. »

L’article souligne qu’« à Tirana, les voitures particulières roulent en moyenne depuis 16 ans, deux fois plus que la moyenne de l'Union européenne, relève Gani Cupi, un responsable du Service national d'assistance routière. Et nombre de ces voitures ne sont pas conformes aux normes techniques de l'UE, à laquelle l'Albanie souhaite adhérer. »

M. Cupi ajoute : « la densité du trafic, l'âge des voitures, leur état technique, mais aussi la qualité du carburant sont autant de facteurs qui contribuent à la pollution. »

« Les autorités ont envisagé, via la taxation, de dissuader les consommateurs d'acheter ou de conserver des véhicules très polluants. L'idée d'un doublement de l'imposition sur les vieilles voitures a ainsi été un temps caressée, avant d'être abandonnée, des analystes ayant mis en garde contre le risque d'accroître la pression économique déjà forte que subit déjà une majorité de la population, dans l'un des pays les plus pauvres d'Europe. »

L’article ajoute que « sous la pression de l'UE, les autorités albanaises ont même été contraintes de supprimer en 2012 les frais de douane qui prévalaient lors de l'importation de voitures d'occasion. Les voitures neuves ne sont, elles, pas imposées en pendant trois ans. »

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