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« Non, Monsieur Le Foll, malheureusement, la France ne soutient pas l’agro-écologie en Afrique » est titrée la tribune de Maureen Jorand, Responsable plaidoyers de CCDF-Terre Solidaire. Publiée par le quotidien Libération , le texte est une réponse à une interview du ministre de l’Agriculture publiée par le magazine panafricain Jeune Afrique. Dans cette interview, Stéphane Le Foll affirme que la France s’engage aux côtés de l’Afrique pour permettre l’autosuffisance alimentaire, notamment par l’initiative « 4 pour 1 000 » et l’agro-écologie. Cette initiative vise à mettre en avant le principe de séquestration du carbone dans les terres agricoles et forestières.
« Si la France met en avant l’agro-écologie dans le cadre de cette initiative, elle ne se résume pourtant pas à cela. Aucun critère d’inclusion ou d’exclusion n’a été formellement adopté, pour assurer le soutien à des pratiques vraiment transformatives et respectueuses de l’environnement. Ce qui permet finalement aux membres de cette initiative de pouvoir faire la promotion de pratiques très diverses, et notamment l’agriculture de conservation dont Monsanto affirme que l’un des piliers est l’utilisation du glyphosate » affirme le responsable de l’ONG.
« Si la France met en avant l’agro-écologie dans le cadre de cette initiative, elle ne se résume pourtant pas à cela. Aucun critère d’inclusion ou d’exclusion n’a été formellement adopté, pour assurer le soutien à des pratiques vraiment transformatives et respectueuses de l’environnement. Ce qui permet finalement aux membres de cette initiative de pouvoir faire la promotion de pratiques très diverses, et notamment l’agriculture de conservation dont Monsanto affirme que l’un des piliers est l’utilisation du glyphosate » affirme le responsable de l’ONG.
Agro-écologie ultra minoritaire en Afrique
« Par ailleurs, si l’on regarde de plus près les financements et les investissements français dans l’agriculture africaine, l’agro-écologie n’en représente qu’une part infime. En effet, en 2015, 60% des 400 millions déclarés par l’Agence française de développement au titre des financements pour la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne recouvraient des projets… d’infrastructure : des routes en Côte d’Ivoire et un terminal de fret aéroportuaire en Ethiopie. On a vu plus direct comme financement pour la sécurité alimentaire ! » insiste-t-il.
Les intérêts agricoles français en Afrique étant principalement soutenus par des géants de l’industrie primaire, il semble en effet paradoxal de parler d’agro-écologie avec ces acteurs. Encore plus en Afrique qu’ailleurs, la transition vers des pratiques agricoles lus vertueuses et en lien avec l’autosuffisance alimentaire ne peut s’effectuer qu’au travers d’un travail avec les petits producteurs qui représentent l’écrasante majorité du secteur et produisent 70% de l’alimentation.
Lire ici en intégralité la tribune sur le site de Libération
Les intérêts agricoles français en Afrique étant principalement soutenus par des géants de l’industrie primaire, il semble en effet paradoxal de parler d’agro-écologie avec ces acteurs. Encore plus en Afrique qu’ailleurs, la transition vers des pratiques agricoles lus vertueuses et en lien avec l’autosuffisance alimentaire ne peut s’effectuer qu’au travers d’un travail avec les petits producteurs qui représentent l’écrasante majorité du secteur et produisent 70% de l’alimentation.
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