Enfin, la RSE a échappé des mains des seuls militants pour devenir un sujet de débat, de réflexion et d’expérimentations. C’est déjà une victoire pour ceux qui pensent que le concept a pour vocation d’être interprété et mis en application et non uniquement brandi comme un argument. A ce titre, la lecture d’un article sur le site de sensibilité libérale Contrepoints est très utile. L’auteur revient sur le concept en rappelant très justement qu’il est défini de manières très diverses. Raison pour laquelle avant d’en discuter il faut s’assurer de parler de la même chose.
« Même une définition plus large, incluant des mesures supplémentaires afin de promouvoir des objectifs socialement désirables, peut aider une entreprise à « bien faire tout en faisant le bien ». De telles mesures pourraient par exemple mener à l’accroissement des ventes de l’entreprise en raison d’une meilleure réputation, à des coûts réduits par une diminution des ressources utilisées ou à des employés plus impliqués grâce à la mise en place d’activités « vertes » internes » explique l’article, signé par l’enseignant en économie Germain Belzile.
L’auteur estime ainsi que l’entreprise a un rôle social dans la mesure où, tout en gardant en priorité la recherche de rentabilité, elle a un impact positif sur la société en recherchant de manière saine cette rentabilité. Une vision a minima de la RSE qui mérite d’être relevée parce qu’elle pourrait devenir consensuelle. C’est une approche plus réaliste et moins militante, plus à même de convaincre les personnes les plus récalcitrantes.
L’article a aussi le mérite d’expliciter les craintes des personnes de sensibilité libérale face au concept de RSE. « Certains voudraient toutefois imposer aux entreprises une définition de la responsabilité sociale qui s’étendrait bien au-delà des contraintes déjà établies par les lois et les règlements. Ainsi, l’entreprise devrait maximiser le bien-être de toutes les « parties prenantes », y compris les travailleurs, les consommateurs, la collectivité dans son ensemble et les générations futures. Cette définition extrême est beaucoup plus problématique pour les actionnaires et la société en général » lit-on.
Une crainte qui parait cependant exagérée puisque cette vision de la RSE n’affirme en rien que la recherche de la rentabilité comme priorité est exclue. Une entreprise n’est évidemment pas une ONG et sa raison d’être est de créer de la richesse. C’est ici que semble se trouver le malentendu. Pourtant l’auteur s’approche de la clé plus loin lorsqu’il aborde la question de la durabilité. Selon lui la durabilité aussi est interprétée de manière excessive en faisant appel à « des notions aussi disparates que « vivre en bonne santé », le sport et la culture. Une conception aussi large de la « durabilité » est inévitablement accompagnée d’appels en faveur d’interventions gouvernementales de toutes sortes. » Or selon lui les lois du marché prennent en compte la durabilité notamment en prenant compte de la gestion des ressources. Si ce point de vue est évidemment respectable il omet une vision sur le long terme et la recherche d’une certaine forme d’harmonie des intérêts.
Puisque la première préoccupation d’une entreprise sera toujours de faire du profit et le plus longtemps possible, développer un mode de fonctionnement qui prend en compte le « bien être de toutes les parties prenantes » pourrait bien être un moyen d’y arriver.
Lire ici en intégralité l’analyse de Germain Belzile sur le site Contrepoints
« Même une définition plus large, incluant des mesures supplémentaires afin de promouvoir des objectifs socialement désirables, peut aider une entreprise à « bien faire tout en faisant le bien ». De telles mesures pourraient par exemple mener à l’accroissement des ventes de l’entreprise en raison d’une meilleure réputation, à des coûts réduits par une diminution des ressources utilisées ou à des employés plus impliqués grâce à la mise en place d’activités « vertes » internes » explique l’article, signé par l’enseignant en économie Germain Belzile.
L’auteur estime ainsi que l’entreprise a un rôle social dans la mesure où, tout en gardant en priorité la recherche de rentabilité, elle a un impact positif sur la société en recherchant de manière saine cette rentabilité. Une vision a minima de la RSE qui mérite d’être relevée parce qu’elle pourrait devenir consensuelle. C’est une approche plus réaliste et moins militante, plus à même de convaincre les personnes les plus récalcitrantes.
L’article a aussi le mérite d’expliciter les craintes des personnes de sensibilité libérale face au concept de RSE. « Certains voudraient toutefois imposer aux entreprises une définition de la responsabilité sociale qui s’étendrait bien au-delà des contraintes déjà établies par les lois et les règlements. Ainsi, l’entreprise devrait maximiser le bien-être de toutes les « parties prenantes », y compris les travailleurs, les consommateurs, la collectivité dans son ensemble et les générations futures. Cette définition extrême est beaucoup plus problématique pour les actionnaires et la société en général » lit-on.
Une crainte qui parait cependant exagérée puisque cette vision de la RSE n’affirme en rien que la recherche de la rentabilité comme priorité est exclue. Une entreprise n’est évidemment pas une ONG et sa raison d’être est de créer de la richesse. C’est ici que semble se trouver le malentendu. Pourtant l’auteur s’approche de la clé plus loin lorsqu’il aborde la question de la durabilité. Selon lui la durabilité aussi est interprétée de manière excessive en faisant appel à « des notions aussi disparates que « vivre en bonne santé », le sport et la culture. Une conception aussi large de la « durabilité » est inévitablement accompagnée d’appels en faveur d’interventions gouvernementales de toutes sortes. » Or selon lui les lois du marché prennent en compte la durabilité notamment en prenant compte de la gestion des ressources. Si ce point de vue est évidemment respectable il omet une vision sur le long terme et la recherche d’une certaine forme d’harmonie des intérêts.
Puisque la première préoccupation d’une entreprise sera toujours de faire du profit et le plus longtemps possible, développer un mode de fonctionnement qui prend en compte le « bien être de toutes les parties prenantes » pourrait bien être un moyen d’y arriver.
Lire ici en intégralité l’analyse de Germain Belzile sur le site Contrepoints