Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, estime que Donald Trump ne pourra pas remettre en question les accords de Paris sur le climat. « Si Donald Trump est élu, il ne pourra pas empêcher la mise en œuvre de l'accord sur le climat (…) A l'heure où je vous parle, 103 pays ont ratifié, représentant 70% des émissions de gaz à effet de serre. Il ne peut pas, contrairement à ce qu'il a dit, dénoncer l'accord de Paris » a-t-elle déclaré au micro de RTL.
S’il est exact que les Accords ne peuvent pas être rejetés dans les mois qui suivent sa ratification, on peut néanmoins concéder qu’un pays souverain peut agit de manière contraire à ses engagements sans que l’on puisse imposer des sanctions. Alors que les Etats-Unis sont les premiers contributeurs de la plupart des organisations internationales, la pression va être difficile à imposer.
S’il est exact que les Accords ne peuvent pas être rejetés dans les mois qui suivent sa ratification, on peut néanmoins concéder qu’un pays souverain peut agit de manière contraire à ses engagements sans que l’on puisse imposer des sanctions. Alors que les Etats-Unis sont les premiers contributeurs de la plupart des organisations internationales, la pression va être difficile à imposer.
Un accord de principe qui attend un engagement opérationnel
La déclaration de la ministre de l’Environnement français est d’autant plus contestable que la COP22, qui se tient actuellement à Marrakech, a pour enjeu les interprétations opérationnelles. On imagine donc mal comment la France, l’Union européenne ou même les Nations Unies pourront tordre le bras de l’administration américaine si elle traine des pieds pour s’engager dans le domaine.
Enfin, le poids de l’administration américaine les derniers mois dans les négociations pour la ratification des Accords de Paris ont porté des fruits exceptionnels. Un changement de position pourrait ainsi avoir des répercussions sur l’engagement d’autres pays qui ne comprendraient pas que le premier pollueur du monde relance l’industrie du charbon alors qu’eux se lancent dans une réforme profonde de leur mix énergétique.
Enfin, le poids de l’administration américaine les derniers mois dans les négociations pour la ratification des Accords de Paris ont porté des fruits exceptionnels. Un changement de position pourrait ainsi avoir des répercussions sur l’engagement d’autres pays qui ne comprendraient pas que le premier pollueur du monde relance l’industrie du charbon alors qu’eux se lancent dans une réforme profonde de leur mix énergétique.